Ils ne sont pas à leur premier mouvement d'humeur. Révoltés, les ex-combattants de la guerre militaro-politique se font régulièrement entendre.
Plusieurs fois à Bouaké, ces supplétifs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire sont descendus dans la rue pour bruyamment manifester contre leur condition de vie qui, selon eux, tarde à s'améliorer. On se rappelle qu'en avril 2013, ces hommes avaient bloqué le corridor sud de la ville de Bouaké, paralysant ainsi l'activité économique et le trafic routier. Ils avaient exigé aux autorités ivoiriennes la somme de 50 millions de Fcfa en guise d'indemnité à leur recasement.Le lundi 10 juin 2013, ce sont ceux de la ville de Man qui ont battu le pavé, réclamant eux-aussi une enveloppe de plusieurs millions de Fcfa pour se prendre en charge, vu que l'Etat, à leurs yeux, fait des difficultés quant à leur insertion dans l'armée. Pour l'instant, les autorités ivoiriennes arrivent à contenir la colère de ces anciens soldats en les invitant, dès qu'ils donnent de la voix, au dialogue afin de trouver un dénouement qui arrangerait chacune des parties. Mais, jusqu'à quand ces ex-combattants, dont le nombre est estimé à environ 50 mille hommes, à travers les zones Cno (centre, nord, ouest) resteront-ils disposés au dialogue ? Il y a à craindre que, si les promesses à eux faites ne sont pas tenues, la situation dégénère et explose entre les mains du pouvoir.
La menace contre le régime Ouattara est donc réelle. Lui sera-t-il possible de contenir un corps d'armée de 50 mille hommes rebellés contre lui, dans un contexte où les armes légères et de petit calibre circulent à une vitesse inquiétante ? Le danger parait donc permanent d'autant plus que la '' sortie'' de ces ex-soldats a toujours provoqué des situations désagréables. En effet, nombreux de (...)
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