Alors que les victimes et les organisations de défense des droits de l'Homme attendent toujours des réponses claires et des actions concrètes, le procureur assure n'avoir jamais vu un dossier concernant le “Gbaka vert”.
L’affaire du « Gbaka vert » continue de susciter des interrogations en Côte d’Ivoire, près de cinq ans après les événements qui ont secoué Abidjan lors des manifestations contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara.
Contraste
Le 13 février 2025, lors d’une conférence de presse à Abidjan, le procureur de la République, Koné Braman Oumar, a déclaré n’avoir « jamais vu un dossier concernant le Gbaka vert », qualifiant l’affaire de récit médiatique et viral.
« Je n'ai jamais vu un dossier concernant le Gbaka vert. C'est quelque chose que j'ai toujours vu dans la presse et sur les réseaux sociaux », a déclaré le procureur en réponse aux journalistes.
Une déclaration qui contraste avec les témoignages accablants et les rapports d’organisations internationales comme Amnesty International.
Des hommes armés de machettes
Le 13 août 2020, des manifestations violentes ont éclaté dans plusieurs quartiers d’Abidjan, notamment à Yopougon, en réaction à la candidature controversée d’Alassane Ouattara. Ce jour-là, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des jeunes-armes-de-machettes-et-d-armes-a-feu-s-en-prennent-aux-populations-de-yopougon-koute" target="_blank">hommes armés de machettes, transportés dans des minibus communément appelés « gbaka », attaquant des manifestants. Ces images, corroborées par un rapport d’Amnesty International publié le 18 août, ont soulevé des questions sur le rôle des forces de l’ordre, accusées d’avoir laissé agir ces groupes armés.
Selon le rapport d’Amnesty, des témoins, dont un policier présent sur les lieux, ont affirmé que ces hommes armés auraient « aidé » les forces de sécurité à disperser les manifestants. « Nous avons été choqués de comprendre que leur présence n’était pas fortuite. Quelqu’un les a apparemment informés des secteurs où les forces de sécurité intervenaient », a confié le policier cité par l’organisation. Ces ré (...)
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