Le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), Kambou Sié, et d'autres étudiants membres de l'organisation, sont visés dans l'affaire de meurtre de deux étudiants, et placés sous mandat de dépôt après audition.

A la suite de l’homicide, dans la nuit du 29 au 30 septembre 2024, de l’étudiant Mars Aubin Deagoué dit « Général sorcier », Kambou Sié, mis en cause et convoqué par la direction de la police criminelle, s’est présenté dans les locaux de la police, rapporte une note du procureur de la République.

Il a été auditionné avec les nommés Aubin Cédric Gnonsoro ; Yves Laurel Yapo Aléchi ; Bonaventure Assalé ; Thierry Assalé ; Eric Hermann Kramo Ballo. Selon le parquet, ils ont tous été interpellés et conduits avec Sidibé Abdoul Karim alias Ladji Sidibé, devant le procureur.

Une information judiciaire a été ouverte au cabinet de Madame le doyen des juges d’instruction à leur encontre, pour « leur participation, pour les faits d’association de malfaiteurs, d’assassinat sur la personne de Mars Aubin Deagoué et les faits de complicité d’assassinat et de coups mortels sur la personne de Khalifa Diomandé.

« Ils ont tous été placés sous mandat de dépôt », selon la note du procureur de la République, qui précise qu’avant le meurtre de Aubin Deagoué dit « Général sorcier », une procédure était en cours à son parquet à la suite d’une plainte de M. Ibrahim Diomandé après la mort de Khalifa Diomandé.

La plainte de M. Ibrahim Diomandé, après la mort de son jeune frère Khalifa Diomandé, étudiant en Master 2 de criminologie et membre de la FESCI, vise Assey Bénié dit Toumba ; Franck Eric Ogou dit Kantaga et Sawadogo Aroune alias Soundjata, tous membres de la FESCI, le principal syndicat estudiantin.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Bénié Assy, mécontent de l’issue d’une affaire d’obtention de bourse universitaire, aurait demandé à Franck Eric Ogou, de « traiter » Khalifa Diomandé ; ce qui fut fait avec le concours de Sawadogo Aroune.

Franck Eric Ogou et Sawadogo Aroune vont, ensuite, tendre un guet-apens à Khalifa Diomandé, le faisant conduire à l’arrière de l’Ecole nationale supérieure (ENS), où il a été sérieusement battu. Il sera transporté par ses bourreaux au CHU de Cocody.

Victime de plusieurs traumatismes, Khalifa Diomandé reçoit des soins avant d’être libéré par les agents de santé et condui (...)

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