De retour du Mali où elle a rencontré les acteurs de la société civile malienne et les autorités de ce pays, Pulchérie Gbalet a été arrêtée, le mercredi 3 août 2022, à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny.

Décidément, août semble être un mois maudit pour la présidente de l’Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), Pulchérie Gbalet. Arrêtée dans la nuit du 15 au 16 août 2020 et placée sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, le mercredi 19 août 2020, puis inculpée pour ‘’trouble à l’ordre public’’, après avoir appelé à manifester contre « un troisième mandat du président Alassane Ouattara », elle a été encore arrêtée dans la soirée du mercredi 3 août 2022, à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny.

Elle est allée au Mali sur invitation d’une organisation de la société civile

Selon nos sources, outre l’objet principal de son séjour au Mali, à savoir s’imprégner de la situation dans ce pays, elle devait rencontrer, le dimanche certaines autorités maliennes pour voir la situation des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali. Mais c’est finalement le mardi qu’elle a pu le faire.

Son retour était donc prévu pour le lendemain mercredi 3 août 2022 à Abidjan et elle a dû joindre certains proches pour confirmer qu’elle arrivait effectivement dans la capitale économique ivoirienne.

Le même mercredi, aux environs de 18h, Pulchérie Gbalet a joint certains proches à Abidjan pour dire qu’elle est arrivée à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny de Port Bouet. Son assistante et certains membres de l’Alternative Citoyenne Ivoirienne s’étaient mobilisés pour aller l’accueillir.

Mais leur joie de la voir après quelques jours d’absence au pays natal va vite se transformer en désillusion. Car une fois à l’aéroport, point de Pulchérie Gbalet. Pire, elle n’était plus joignable sur ses téléphones portables.

« Notre informateur nous a demandé de rentrer à la maison parce qu’elle ne serait pas libérée »

Renseignements pris auprès d’une bonne volonté, Pulchérie Gbalet a déjà reçu un ‘’comité d’accueil’’ composé d’éléments des forces de l’ordre. Elle aurait été emmenée dans un lieu sûr, avant de subir un interrogatoire serré. « Notre informateur nous a demandé de rentrer à la maison parce qu’ (...)

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