Hamed Bakayoko, destin brisé à quelques marches du sommet de l'État

  • Source: APA
  • Date: mer. 17 mars 2021
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Un cancer foudroyant a fait s'écrouler comme un château de cartes le rêve présidentiel entretenu par le Premier ministre ivoirien.

Le mercredi 10 mars 2021. Dans la soirée, le site LSi Africa annonce en exclusivité la terrible nouvelle : « Le Premier ministre Hamed Bakayoko est mort ». Les internautes n'en reviennent pas et leurs interrogations sur le portail d'informations en disent long sur l'onde de choc.

Si d'aucuns refusent de l'admettre, Hambak, contraction des prénom et nom du natif d'Adjamé (populeux quartier d'Abidjan), est bel et bien décédé. Fidèle Sarassoro, le Directeur de cabinet du président de la République, confirme la mauvaise nouvelle au Journal Télévisé de 20 heures de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI, publique).

Dans la foulée, par un tweet, le président Alassane Ouattara renseigne que son intrépide bras droit a perdu son combat face au cancer en Allemagne. Loin des siens. Le Premier ministre était en France depuis le 18 février pour y recevoir des soins avant d'être évacué au pays d'Angela Merkel.

A 56 ans, Hamed Bakayoko tire sa révérence alors qu'il était bien parti pour succéder à Alassane Ouattara qui dirige la Côte d'Ivoire depuis 2011.

Ascension express

A force de détermination, Hambak s'est imposé dans le milieu des affaires d'où son surnom de « Golden boy ». Sur la scène politique ivoirienne, il connaîtra le même succès en se hissant au niveau des personnages incontournables.

Très jeune, dans les années 90, il rejoint le Rassemblement des Républicains (RDR, opposition) fondé par Djéni Kobena et qui sera par la suite dirigé par M. Ouattara. Avec son journal Le Patriote, Hamed mènera le combat politique aux côtés de l'actuel chef de l'État, alors Premier ministre.

En 1993, ce musulman originaire du Nord de la Côte d'Ivoire prend les commandes de Radio Nostalgie. Cet intermède permet notamment à Hamed Bakayoko de se construire une solide réputation dans la sphère musicale ivoirienne.

Sous le régime de l'ancien président Laurent Gbagbo, il occupe le poste de ministre des Nouvelles technologies de l'Information et de la Communication de 2005 à 2010. A la prise de pouvoir de Ouattara, Hambak contrôle le stratégique ministère de l'Intérieur jusqu'en 2017. Pilier du régime, il s'installe ensuite au ministère de la Défense.

Depuis 2018, ce politique réputé proche des populations était le maire de la célèbre commune d'Abobo, dans la capitale économique ivoirienne. Suite au décès, le 8 juillet 2020, du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, M. Bakayoko prend sa succession tout en gardant son portefeuille de la Défense. Numéro deux du gouvernement, ce monogame et père de quatre enfants avait l'oreille du président Ouattara qui le considérait comme son « fils » politique.

Diplomate dans l'âme

Au lendemain de l'élection présidentielle du 31 octobre 2021, boycottée par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N'Guessan, la Côte d'Ivoire n'est pas passée loin de réveiller ses vieux démons. Si le scénario du pire ne s'est pas produit, c'est grâce aux actions de protection de la sûreté de l'État du défunt Premier ministre.

En outre, Hamed Bakayoko dégage une forte personnalité qui transcende les clivages politiques et ethniques ayant longtemps divisé la nation ivoirienne. Pour décrisper le climat politique, cet homme de confiance d'Alassane Ouattara a renoué le dialogue avec l'opposition.< (...)

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