Candidature d'Alassane Ouattara / Patrick Achi : « Nous ne partageons pas le point de vue de l'opposition. Il s'agit d'un 1er mandat dans la nouvelle République »

  • Source: fratmat.info
  • Date: sam. 15 août 2020
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En Côte d'Ivoire, on déplore au moins quatre morts à la suite des manifestations de ces deux derniers jours contre la candidature du Président Ouattara à un troisième mandat. Pour l'opposition, cette candidature est illégale, car anticonstitutionnelle. Invité ce matin, l'un des hommes forts du régime, Patrick Achi, ministre d'État et secrétaire général du gouvernement, fustige la position de l'opposition.

« Au regard de la Constitution, la candidature d'Alassane Ouattara est illégale », déclare toute l'opposition réunie. Est-ce que ce débat constitutionnel ne fragilise pas la candidature du président ?

Patrick AchiNon. Je pense pour ce qui nous concerne, naturellement nous ne partageons pas le point de vue de l'opposition. Pour nous, il s'agit d'un premier mandat dans la nouvelle République, qui est instituée par la Constitution de 2016, donc la 3è République. Mais naturellement, il ne s'agit pas pour nous de nous substituer au juge constitutionnel qui est compétent pour apprécier la validité de toute candidature.

Lors de l'adoption de cette Constitution, c'était en 2016, votre collègue ministre de la Justice, Sansan Kambilé, a déclaré lui-même qu'il était « impossible » constitutionnellement que le président se présente pour un nouveau mandat...

A l'occasion de débats ou de prises de position individuelles de personnes, il y a plusieurs choses qui sont en jeu. Est-ce qu'il a développé un argumentaire qui sous-tend la décision ou l‘allégation ou les propos qu'il a tenus... Il n'y a pas que lui. Il y en a plusieurs qui ont tenu des propos, que ce soit dans l'opposition, que ce soit dans le parti au pouvoir, il s'agit de débats politiques. Mais en dernier ressort, c'est le juge constitutionnel qui tranchera.

Oui, mais là, ce n'est pas un individu qui s'exprimait, c'était le ministre ivoirien de la Justice, c'est-à-dire le représentant du gouvernement...

Mais moi, je n'ai pas personnellement participé aux débats. Je ne sais pas dans quelles circonstances ces propos ont été tenus. Je ne voudrais pas rentrer dans ce débat. On attend là que le juge constitutionnel tranche en dernier ressort.

Mais depuis une semaine, on voit bien que le discours de l'opposition sur ce sujet ne reçoit pas mal d'échos dans la population...

Oui, mais moi je trouve un peu cela dommage parce que, à quelques semaines d'une échéance pour laquelle on a des institutions qui vont être amenées à trancher sur une question, je ne pense pas qu'utiliser des manifestants dans la rue soit véritablement la meilleure solution et la voie démocratique. S'ils veulent manifester, le droit à manifester est autorisé dans notre pays, mais qu'ils le fassent en dehors de la violence. On a connu ces moments par le passé. De grâce, les Ivoiriens n'en veulent plus. Tout le monde a ses chances. Allons donc à ces élections. Allons pacifiquement avec nos arguments. C'est ce que les populations attendent.

Maurice Kakou Guikahué, le numéro 2 du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié, affirme que c'est vous qui « semez les graines de la déstabilisation » en violant la Constitution et en voulant présenter le candidat Alassane Ouattara...

Honnêtement, à plusieurs reprises, le président Alassane Ouattara a dit sur ce point que, si des circonstances exceptionnelles le lui imposent, il se pourrait qu'i (...)

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