Trois jours après l'expulsion de Nathalie Yamb, Mamadou Koulibaly se lâche ; Ses vérités à Macron


« L’État ivoirien n'a pas été capable de lui donner un procès verbal d'audition », dit l'ancien président de l'Assemblée nationale au sujet de sa conseillère exécutive.
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 07 déc. 2019
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Sans surprise, le candidat à la présidentielle de Liberté et démocratie pour la République (Lider), a consacré sa web-émission hebdomadaire « Jeudi, c'est Koulibaly ! », à l'affaire Nathalie Yamb. Le lundi 2 décembre 2019, les autorités ivoiriennes ont expulsé de la Côte d'Ivoire, Mme Yamb, conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly. L'ancien député de Koumassi dénonce et accuse.

Nathalie Yamb est partie. Nous n'allons pas tergiverser davantage sur ce qui s'est passé. La police a essayé de démontrer une certaine culpabilité de la dame sans y arriver. On a invoqué le trouble à l'ordre public sans apporter les preuves. On a invoqué le fait qu'elle soit une étrangère ; qu'elle fasse la politique ici, qu'elle soit militante politique à Lider. Nos statuts ne l'interdisent pas. Nos statuts sont conformes à la loi et sont déposés au ministère de l'Intérieur depuis la création du parti. Ils le savent et ça ne marche pas. La loi ne l'interdisant pas, ils ont essayé de dire qu'elle avait des critiques acerbes contre les autorités ; ce qui est la fonction d'un parti d'opposition quand le gouvernement est mauvais. Le parti d'opposition est obligé d'avoir des critiques dures et de faire des propositions alternatives ; ce que nous faisons tout le temps.

Donc, il n'y a pas de faute à cela. C'est dans le respect de l'État de droit ce qu'un parti de l'opposition doit faire sauf si M. Ouattara souhaite que nous rentrions dans le maquis, que nous prenions des fusils, que nous constituions une rébellion pour venir déstabiliser la Côte d'Ivoire. Mais ce n'est pas le choix politique que nous faisons à Lider. Ce n'est pas mon choix politique. Après coup, ils ont rassemblé tout cela sous une appellation qu'elle a vu au dernier moment lorsqu'elle signait son procès verbal d'audition : à savoir qu'elle avait des activités incompatibles avec l'intérêt national. L'intérêt national, c'est ce qui plaît à M. Ouattara.

Ce qui est bon pour M. Ouattara est l'intérêt national. La corruption, les détournements de fonds, les surfacturations, les dépenses publiques exagérées, l'impôt discriminatoire, l'entrée en contrebande des marchandises importées frauduleusement, ça c'est l'intérêt national. Les mutins qui prennent les fusils et tirent, pour qui l'on décaisse plusieurs milliards, ça c'est l'intérêt national. On l'a (Nathalie Yamb) mise dans l'avion. L'État ivoirien lui a quand même offert un billet à près d'un million de francs cfa en classe économique d'Air France, Paris puis Zurich où elle se trouve en famille.

Mais au moment de partir, l'État ivoirien n'a pas été capable de lui donner un procès verbal d'audition disant : voilà Madame, ce qu'on vous reproche, voilà une copie pour vous. En l'absence de son avocat, elle a signé qu'elle reconnaissait ce qui avait été dit, mais n'a pas reçu copie. L'avocat n'a pas reçu copie, le consulat du Cameroun, non plus, idem pour le consulat de Suisse.

Données personnelles

Il n'y a que le gouvernement ivoirien qui, dit-on, aurait un arrêté d'expulsion que personne n'a vu, mais que le gouvernement s'est bien fait de conserver et le procès verbal d'audition, le gouvernement l'a aussi conservé. Mais a eu le grand plaisir de diffuser les données personnelles des passeports de Mme Yamb sur les réseaux sociaux juste pour se venger des militants de Lider qui ont mis en ligne la convocation qui était vide puisqu'il n'y avait aucune donnée importante sur cette convocation alors que les copies de passeports publiées de la dame avaient des données personnelles.

Ce sera à elle de voir quelle suite donner à cela à partir de là où elle est parce que c'est le gouvernement lui-même qui a fait des lois pour protéger les données personnelles (...) Hier (mercredi 4 décembre 2019), on apprend que le gouvernement reprochait à Nathalie Yamb d'avoir comparé l'accident des deux hélicoptères lors de la visite d'État du président à Katiola à l'accident des deux hélicoptères de l'armée française dans le désert du Mali et cela était une atteinte à la dignité de nos militaires. Ça, c'est nouveau ! Cela veut dire qu'on ne lui a pas remis le procès verbal de l'audition mais que chaque semaine, chaque jour, ils ajouteront des choses dessus.

Et vous comprenez tous qu'il y a une violation flagrante de liberté individuelle, une violation fragrante des droits de l'Homme, des libertés d'expression. Si un parti politique d'opposition ne peut pas critiquer…. Qu'est-ce qui m'interdit, à moi, d'avoir des conseillers étrangers ? Rien ! Nous avons plein de conseillers militaires à la gendarmerie, à la police, dans l'armée, dans les administrations publiques, au ministère des Finances, de la Construction de l'urbanisme, partout ! À la présidence de la République, il y a une pléiade de conseillers sans compter ceux à qui M. Ouattara a donné des passeports diplomatiques de courtoisie pour qu'ils fassent du lobbying pour lui partout dans le monde. Mais ce qui est bon pour M. Ouattara, c'est ça l'intérêt national

. Ce qui importe à mon avis, c'est que M. Ouattara n' a agi que sur instruction du président de la République française, Macron, qui lui a fait savoir et hier il l'a dit explicitement après le sommet de l'Otan, qu'il faut que les voix qui suscitent, portent, divulguent le sentiment anti-français dans les pays francophones d'Afrique, se taisent. Le président français demande à nos chefs d'État francophones de fermer nos bouches. Parce que selon lui, nous cultivons un sentiment anti-français. Vous savez très bien que c'est faux !

 Sentiment anti-français ?

M. le président Macron, il n'y a pas de sentiment anti-français ici. Ce que vous appelez sentiment anti-français, comment vous le présentez ? Je suis en train de parler en français. Je n'ai rien contre le français en tant que langue. Je ne parle pas en sénoufo, ou en dioula ou en wolof…. Je parle en français. Donc, je n'ai rien contre le français. J'écris, je m'exprime, je travaille dans le français. Je n'ai rien contre les Français. En Afrique francophone, nous n'avons rien contre les Français. Ils sont nombreux, ils ont des entreprises, ils créent des emplois pour nous, ils payent des impôts. Nous sommes nombreux à travailler avec eux, pour eux. Ils travaillent avec nous ou pour nous. Nous sommes des amis, nous nous marions, nous vivons ensemble ici comme en France sans aucune animosité.

Donc, ce n'est pas un sentiment contre les Français ou contre le français. Ce que vous appelez sentiment anti-français, en réalité, est un ras-le-bol, c'est une révolte, c'est un refus de la main mise de l'État français sur nos autorités, et par ricochet, sur nos économies, sur nos peuples. C'est ce que (...)

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