Par la voie de leur porte-parole, Dame Anoma Simone, les femmes de la ville de Grand-Bassam ont exprimé leur volonté de ne plus voter pour la troisième fois en moins de deux mois pour le compte des municipales 2018. Lors d'une rencontre avec la presse ce dimanche 23 décembre 2018, ces femmes ont lancé un appel à la Chambre administrative de la Cour Suprême chargée de statuer sur la validité de ces élections.
Dans l’intervalle d’une semaine, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer les incessantes rumeurs faisant état d’une probable annulation, pour la seconde fois, des élections dans la cité balnéaire de Grand-Bassam. Après la société civile en début de semaine, les femmes de Grand-Bassam soutiennent à leur tour qu’elles sont « fatiguées des votes à répétition ».
« Nous n’avons jamais vu ça. Nous avons voté une fois. Et le candidat Jean-Louis Moulot a été proclamé vainqueur. Ezaley a refusé. Nous avons revoté une seconde fois. Jean-Louis Moulot a été proclamé encore vainqueur. Nous apprenons des rumeurs que les votes vont reprendre pour une troisième fois. Trop c’est trop. Nous crions notre holà . Nous ne voulons plus voter. Plus de vote dans Bassam », a déclaré la porte-parole des femmes de la ville classée patrimoine mondiale de l’Unesco. Pour elle, les élections partielles du dimanche 16 décembre dernier, doivent marquer la fin des élections municipales en Côte d’Ivoire. Car, à la suivre, la vie d’une commune ne saurait se résumer à une élection fusse-t-elle de développement. En cela, dame Anoma a insisté sur le fait que les hommes passent à la tête des institutions, mais ces dernières demeurent.
« Personne n’est esprit. Nous sommes tous des hommes. Et puis la mairie, ce n’est pas une propriété privée. À la mairie, tu viens, tu fais ton travail été tu t’en vas. Puis un autre vient et il fait son travail. Si ce n’est pas bien, on le remplace. Si tu n’es pas été élu, tu ne peux pas empêcher les gens d’aller travailler, de faire leur commerce et de vaquer à leurs occupations. Nos enfants sont bloqués à la maison. Tout le monde est bloqué à cause de ces votes. Trop c’est trop. Nous ne voulons plus de vote. Nous sommes fatiguées », a-t-elle dénoncé sous les acclamations des autres femmes. Puis la porte-parole d’interpeller la Cour Suprê (...)
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