Les assaillants de l'ouest de la Côte d'Ivoire ne se lasseront peut-être pas, de si tôt, de faire des incursions meurtrières dans les localités frontalières avec le Liberia. Seulement quelques jours après leur horrible attaque de Grabo, visiblement, ils semblent n'avoir pas encore dit leur dernier mot.
Et les messages qu’ils font ventiler, çà et là, dans le département de Toulépleu où nous avons séjourné quinze jours durant, récemment, en sont une parfaite illustration de leur détermination à enquiquiner, voire importuner le régime d’Abidjan. Selon un haut gradé des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci) que nous avons rencontré à Toulepleu, le vendredi 4 décembre 2015, « des assaillants ont fait parvenir un message clair, dans lequel, ils menacent d’attaquer, dans les prochains jours, le département de Toulépleu, après Grabo ». Leurs cibles, toujours selon lui, « les sous-préfectures de Tiobly et de Bakoubly ». « Ils ont fait parvenir un message à notre base pour dire qu’ils vont attaquer Toulépleu. Nous avons pris ce message très au sérieux. C’est ainsi que nous nous sommes rendus dans les sous-préfectures de Tiobly et Bakoubly pour, non seulement, informer les autorités traditionnelles, mais aussi mettre en garde les populations contre toute attitude de collaboration avec ces assaillants, car, très souvent, des jeunes anciens miliciens sont de mèche avec ces assaillants » nous a confié cet adjudant de la marine, présenté comme étant le chef des opérations de sécurisation dans le département de Toulépleu. Cette alerte serait venue, selon plusieurs sources sécuritaires, militaires et administratives, que nous avons interrogées, d'un camp des refugiés ivoiriens au Liberia, tenu par le Hcr. Entre 16.000 et 60.000 refugiés ivoiriens sont encore au Liberia dans l’attente d’un rapatriement. La Sous-préfecture de Tiobly, frontalière du Liberia et première ville ivoirienne située à peine à cinq kilomètre de la frontière de Pehé-Barrage, a été la cible d’assaillants, aidés d’anciens miliciens venus du Liberia, dans la nuit du 20 au 21 mars 2013. Un an plus tôt, dans la nuit du 12 au 13 août 2012, ce sont les postes des Frci de Pékan-Barrage et Pehekan-Village qui étaient visés par des personnes non identifiées, faisant plusieurs blessés graves dans le camp des Frci.
Psychose
Ces assaillants, après avoir mis la main sur des armes et munitions des Frci, ont tranquillement sauté la frontière avec le Libéria, pour disparaître dans la nature. Ils ont remis le couvert dans (...)
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