Nous avons eu Koné Katinan Justin, jeudi 11 septembre 2014, au téléphone. Le Porte-parole de Laurent Gbagbo réagit au communiqué de la Chambre préliminaire I de la Cpi qui rejette la demande de la défense de l'ex-président ivoirien d'interjeter appel de la décision relative à la confirmation des charges.
Comment réagissez-vous au communiqué de la Chambre préliminaire I de la Cpi qui rejette la demande de la défense de Laurent Gbagbo d’interjeter appel de la décision relative à la confirmation des charges ?
Koné Katinan Justin : Ce qu'il faut savoir, c'est que le système judiciaire anglo-saxon est différent du système français. En droit d'influence française, qui est appliqué en Côte d'Ivoire, la partie qui conteste une décision rendue par une instance inférieure n'a pas besoin de requérir l'avis de cette dernière pour faire appel de la décision. Le droit d'exercer l'appel et les modalités d'appel découlent exclusivement de la loi. A la Cpi, ce droit est conditionné par l'avis de l'instance qui a rendu la décision. Elle peut accepter ou refuser de façon discrétionnaire la demande de faire appel de sa propre décision.
En l'espèce du dossier du président Laurent Gbagbo, c'est la Chambre préliminaire I qui a rendu la décision de confirmation de charges, qui doit accepter ou rejeter la demande d'appel formulée par le président Laurent Gbagbo. Généralement, quand cette Chambre n'a rien à se reprocher, elle autorise, avec confiance, l'appel. En refusant au président Laurent Gbagbo le droit de faire appel de sa décision, la Chambre préliminaire I exprime ses craintes de voir sa décision remise en cause en appel. C'est donc un manque de confiance en elle-même et un manque de courage de soumettre à la censure du juge supérieur, sa décision.
En d'autres termes, cette Chambre doute de sa propre décision qu'elle a rendue. Une fois encore, la Cpi vient de démontrer (...)
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