Après l'entrée du FPI à la CEI : Katinan, porte-parole de Gbagbo, déclare la guerre à Affi - Son appel aux militants et à Sangaré Aboudrahamane


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: lun. 11 août 2014
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La crise au Front populaire ivoirien (Fpi) s'accentue. Dans une déclaration dont copie nous est parvenue hier, Justin Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo, dénonce les choix politiques d'Affi N'guessan, président du parti.

Ivoiriennes ivoiriens, habitants de la Côte d'Ivoire, militantes et militants du Front populaire Ivoirien.

Il y a des moments de la vie où des circonstances vous imposent, des responsabilités desquelles vous ne pouvez-vous  soustraire au risque de perdre votre propre être. Telle semble être ma situation. Après une profonde réflexion, j'ai décidé d'assumer avec responsabilité, le devoir qui est le mien et qui découle du mandat que le Président Laurent GBAGBO m'a confié depuis le 26 mai 2011, de sa prison de Korhogo. En me confiant ce mandat, le Président Laurent GBAGBO n'a tenu compte ni de mes origines ethniques, ni de mon âge, certainement encore moins de mon expérience politique.

Dans son entourage, si c'étaient ces critères qui avaient guidé son choix, il aurait trouvé mieux. Je ne lui ai jamais demandé les raisons de son choix en ces moments pénibles de sa vie. Pour moi, il s'agit d'un acte de grande confiance que je dois absolument honorer pour mériter de mes défunts parents, de mes enfants et ceux de ma génération, que je considère coparticipants à ce que je regarde comme étant un sacerdoce..

Depuis cette nomination, j'ai adopté la posture du conciliateur. En tant que son  son porte-parole pour toutes les questions politiques et compte tenu du fait qu'il soit limité dans sa liberté, je suis devenu par l'effet de son mandat, ses yeux, ses pieds, ses bras, ses oreilles et surtout sa bouche, dans la matière dans laquelle il m'a donné ce mandat. En acceptant ce mandat, je me suis engagé en connaissance de cause pour défendre en tout lieu et en toute circonstance ses intérêts politiques, sans faiblesse.

Malheureusement, la posture de conciliation que j'ai adoptée a été perçue par certaines personnes comme une faiblesse. Or il est constant, dans la culture africaine, que celui qui est envoyé par un Chef ne peut et ne doit faiblir. C'est pourquoi, devant les événements qui ont cours dans le Front populaire ivoirien,  (FPI), le parti fondé par le Président Laurent GBAGBO, j'ai décidé de prendre mes responsabilités et de les assumer. Il en sera ainsi désormais jusqu'à la fin de mon mandat pour rester conforme à ma conscience.

Depuis plusieurs mois, je n'ai de cesse d'attirer l'attention des uns et des autres sur le fait que certains propos et certains actes posés par la direction du parti, notamment le Président du parti, contrarient les intérêts du Président Laurent GBAGBO en ce qu'ils impactent négativement son sort. Des adresses régulières ont été faites soit en privé, soit dans la presse pour relever ces manquements. Malheureusement, mes adresses sont restées vaines. Je voudrais solennellement relever trois faits entre autres qui me semblent majeurs :

- A la sortie de prison du Président du parti, je lui ai humblement  conseillé d'envoyer une mission à la Haye pour partager avec le Président Laurent GBAGBO  sa vision de la lutte et requérir son avis afin d'harmoniser leur compréhension de la situation.

Malheureusement, cette démarche n'a pas été faite. Je lui ai proposé la même démarche en direction de la première Dame Simone en vain. Une telle démarche aurait eu l'avantage de cadrer l'action politique du parti. Il ne faut pas se méprendre, le Président Laurent GBAGBO reste, même en déportation, le leader naturel de son parti. C'est une réalité qui n'échappe à aucun négateur des évidences ;

- A deux semaines du verdict important de la CPI sur la confirmation de charges, alors que tout le monde se recueillait en prières pour attendre ce verdict, le Président du parti a fait une interview au journal l'Inter sans qu'elle ne soit nullement justifiée par une urgence politique particulière. Les propos suivants ont été tenus par le Président du parti. « la question de la libération du Président Laurent GBAGBO se posera en d'autres termes si le FPI revient au pouvoir ».  A chacun de juger cette sortie quelques jours seulement avant le verdict de la CPI dans un procès  que tout le monde sait totalement politique.

Pour ma part, j'avais jugé cette sortie inopportune et ces propos suffisamment graves, puisqu'ils laissaient entrevoir la possibilité d'une alternance au leadership du Président Laurent GBAGBO au sein du parti, ce qui correspond à l'objectif recherché par ceux qui  l'ont enfermé à la CPI. Cette interview semblait être un appel du pied qui leur était adressé.

- La désignation du représentant du FPI au sein de la CEI, qui fait suite au renouvellement du Secrétariat général du parti dans des conditions qui ont créé une profonde crise au sein du parti, confirme bien cette analyse que j'avais faite suite à l'interview ci-dessus rappelée.

L'observation de ces faits ajoutés à d'autres, laisse apparaître un gentlemen agreement passé entre trois entités, ayant pour objectif la prise en otage des prisonniers politiques en Côte d' Ivoire sur fond de liquidation politique du Président Laurent GBAGBO.

En effet, il apparaît clairement que ces prisonniers servent de monnaie de change entre la direction du parti, le gouvernement ivoirien et la France, chacun les utilisant pour en tirer le meilleur parti.

- Le gouvernement qui les utilise comme moyen de chantage contre le parti,
- La direction du parti qui se sert de la libération arrangée de certains  pour légitimer son accompagnement du pouvoir devant les militants ;
- La France qui s'enorgueillit pour (...)

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