Politique

Nouvelle CEI / Affi N'Guessan : « On est mal parti pour avoir des élections apaisées »

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Affi N'guessan a trouvé que la situation sociopolitique est alarmante en Côte d'Ivoire. (Photo d'archives)

Pascal Affi N'guessan, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), pense que telle qu'elle est composée, la nouvelle Commission électorale indépendante (Cei) pourrait causer d'autres problèmes à la Côte d'Ivoire.

Il a animé une conférence de presse, hier jeudi 3 juillet 2014, au siège de son parti à la Riviera Attoban, pour dénoncer la composition de cette commission. « La Cei, dans cette configuration, discrédite le processus électoral. On est mal parti pour avoir des élections apaisées. Nous ne voulons pas d'un processus piégé qui va déboucher sur des violences », a déclaré le président du Fpi. Aussi a-t-il invité le gouvernement à retourner sur la table des négociations pour réexaminer la nouvelle Cei.

Affi N'guessan a exprimé son pessimisme quant à une issue apaisée des prochaines élections présidentielles. « Il faut que nous discutions avec le pouvoir sur la Cei pour ne pas que la déflagration soit plus grave que celle qu'on a connue », a-t-il insisté, ajoutant que « pour une fois, toute l'opposition est d'accord » pour rejeter la nouvelle commission électorale. En outre, il a accusé le régime Ouattara de préparer la fraude. À l'entendre, en s'accaparant neuf (9) postes sur les 17 que compte la Cei, le pouvoir d'Abidjan prépare « un système qui ne peut que conduire à la fraude ». Pour lui, le gouvernement devrait « faire preuve de transparence », soulignant que la nouvelle Cei « n'est pas équilibrée, elle est totalement acquise au régime ». « Que va faire l'opposition dans une telle institution ? », s'est-il interrogé.

Pour lui, le pouvoir Ouattara veut instrumentaliser l'administration en l'intégrant dans la nouvelle Cei. Non sans suggérer que la composition de la nouvelle Cei soit révisée. Il a soutenu que changer la nouvelle loi sur la Cei ne « viole aucun principe constitutionnel ». « Ce n'est pas parce que le Conseil constitutionnel a fait son travail que les populations ne peuvent pas faire le leur », a-t-il dit. En tout état de cause, le patron du Fpi a déclaré que son parti pourrait participer aux élections de 2015 si toutes les conditions sont réunies. « Au Fpi, la non participation aux élections est une exception. C'est en désespoir de cause que nous boycottons », a indiqué Affi N'guessan, assurant que le Fpi reste fort sur le terrain et dans l'opinion malgré ses appels au boycott. « Nous serons aux élections si les populations pensent que c'est là que nous pouvons défendre leurs intérêts », a-t-il dit.

Par ailleurs, le chef du principal parti de l'opposition a noté que la situation sociopolitique est alarmante en Côte d'Ivoire. Il a dénoncé un « mauvais environnement des affaires, une justice aux ordres » et les mauvaises conditions de détentions des prisonniers politiques. À l'écouter, « la situation actuelle a de quoi inquiéter. Le pays est dans l'incertitude, dans l'impasse. Le sentiment des Ivoiriens, c'est que le pays n'est pas gouverné ». Et Pascal Affi N'guessan de regretter qu'il n'y ait aucune action concrète pour voler au secours des victimes des inondations que le pays connaît depuis près d'un mois. « La Côte d'Ivoire est à la croisée des chemins. Elle est méconnaissable depuis le 11 avril 2011 (date de l'arrestation de Laurent Gbagbo). Le pays est malade, les compatriotes sont toujours divisés », a-t-il dépeint, proposant les États g&eacut (...)

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