RECRUTEUR : S'inscrire / Se connecter |
CANDIDAT : S'inscrire / Se connecter
Economie/Finance
Cherté de la vie en 2013 : Des mécanismes de lutte, mais...
- Source Le Patriote
- vend. 27 déc. 2013
- 0
- 2683
La cherté de la vie a la peau dure, et ce ne sont pas les différents ministres qui sont passés par le département du Commerce qui nous dirons le contraire. Le ministre actuel du Commerce, de l'Artisanat et de la Promotion des Pme, Jean Louis Billon, avait, dès sa prise de fonction, indiqué qu'en Côte d'Ivoire les prix sont libres avant d'accuser la corruption d'être à l'origine de cette gangrène. Il avait fait de la lutte contre ce fléau, son cheval de bataille. Estimant que la suppression des taxes informelles et des coûts illégaux pouvait faire baisser considérablement les prix des denrées alimentaires sur le marché.
Au final, Billon a dû changer de fusil d'épaule pour enclencher d'autres actions. D'où la mise en œuvre d'un certain nombre de reformes au niveau de son ministère.
Il s'est agi, en premier lieu, d'un projet de code de la consommation pour mieux protéger le consommateur, surtout à l'ère du commerce électronique. Un texte sur la période des soldes a également été mis en place. Le ministre Billon a ensuite remis sur pied, la Commission de la concurrence (casser les monopoles), en léthargie depuis 1999. Présidée par Jean Louis Menudier, Pdg du groupe Uniwax, et sous le contrôle de la commission de l'Uemoa, cette commission a pour mission de surveiller le marché afin d'y déceler les dysfonctionnements liés aux pratiques anticoncurrentielles telles que prévues par le droit communautaire de la concurrence. La Commission de la concurrence se veut aussi compétente en matière d'entente illicite, d'abus de position dominante et de contrôle des concentrations économiques. En clair, c'est ''la gardienne'' du respect des règles de la concurrence et de l'ordre public économique. En somme, un instrument pour accentuer la lutte contre la cherté de la vie et permettre d'améliorer le quotidien des populations.
A cela, il faut ajouter la création d'une cellule de veille sociale, l'assermentation de certains agents, la formation du personnel du ministère du commerce, la mise à disposition du badge aux agents de contrôle. En tout cas les autorités ivoiriennes ont mis en place une brigade pour lutter contre la vie chère. Il s'agit pour celle-ci de procéder au contrôle des prix des produits vendus et de réprimer la fraude.
Le ministre Billon a aussi procédé à l'identification des facteurs qui concourent à la cherté de la vie. C'est d'ailleurs à la suite des différents constats que le Comité Interministériel sur la Cherté de la Vie a été relancé avec pour objectif de faire des propositions pour l'obtention des meilleurs prix dans le pays. Pour des produits de grande consommation tels que le riz, l'huile et le sucre, Jean Louis Billon a mis un accent sur la production locale pour favoriser la baisse des prix.
Aussi, le gouvernement a-t-il mis en place une Stratégie Nationale pour le Développement de la Riziculture (Sndr) et l'intensification de la culture du riz. Ce qui a enregistré de bons résultats. Quelques mois après le début de cette opération, la Côte d'Ivoire a produit près 200 mille tonnes de riz local catégorisé en riz semi-luxe produit en plus.
Poser des actes concrets sur le terrain
Le ministre Billon a même assuré que ce chiffre devait atteindre le million de tonnes de riz local d'ici la fin de l'année 2013.
En juillet 2012, le gouvernement a pris des dispositions face à la flambée des prix des produits de première nécessité avec notamment, des mesures visant à la réduction des "faux frais", la signature de protocoles d'accords avec les acteurs des différentes filières (riz, sucre, bétail, entre autres) pour une baisse des coûts. Il est aussi annoncé la réhabilitation des marchés de gros existants et la création de huit nouveaux marchés de gros sur l'ensemble du territoire.
A partir de l'année 2014, une bourse du vivrier sera mise en place et les produits concernés s'articuleront autour de l'igname, le sorgho, la banane plantain, le manioc et ses dérivés, le mil, le riz et le maïs. Tout cela, il est vrai, est bien beau.
Mais des actions plus rigoureuses doivent être entreprises. En effet, il a été rappelé aux commerçants, l'obligation d'afficher leurs prix au risque de subir une amende. Mais à ce jour, cette mesure est difficilement appliquée sur le terrain. Dans les marchés et les boutiques, rares sont les commerçants qui affichent les prix de leurs produits. Les prix continuent de grimper malgré la volonté des autorités. Les contrôleurs de prix et même la brigade créée est quasiment invisible. Laissant les commerçants faire la pluie et le beau temps, au grand dam des consommateurs finaux.
Des mécanismes, oui, il y en a plusieurs qui ont été mis en œuvre mais, qui à ce jour, n'ont pas encore porté véritablement leurs fruits. La lutte contre la cherté de la vie devant être un combat perpétuel.
Soumba.O
Commerce Côte d'Ivoire économiques sociale concurrence consommation consommateurs entreprises lutte projet riz production local Jean Louis Billon Uemoa gouvernement identification soldes corruption formation ivoirien cherté de la vie
Au final, Billon a dû changer de fusil d'épaule pour enclencher d'autres actions. D'où la mise en œuvre d'un certain nombre de reformes au niveau de son ministère.
Il s'est agi, en premier lieu, d'un projet de code de la consommation pour mieux protéger le consommateur, surtout à l'ère du commerce électronique. Un texte sur la période des soldes a également été mis en place. Le ministre Billon a ensuite remis sur pied, la Commission de la concurrence (casser les monopoles), en léthargie depuis 1999. Présidée par Jean Louis Menudier, Pdg du groupe Uniwax, et sous le contrôle de la commission de l'Uemoa, cette commission a pour mission de surveiller le marché afin d'y déceler les dysfonctionnements liés aux pratiques anticoncurrentielles telles que prévues par le droit communautaire de la concurrence. La Commission de la concurrence se veut aussi compétente en matière d'entente illicite, d'abus de position dominante et de contrôle des concentrations économiques. En clair, c'est ''la gardienne'' du respect des règles de la concurrence et de l'ordre public économique. En somme, un instrument pour accentuer la lutte contre la cherté de la vie et permettre d'améliorer le quotidien des populations.
A cela, il faut ajouter la création d'une cellule de veille sociale, l'assermentation de certains agents, la formation du personnel du ministère du commerce, la mise à disposition du badge aux agents de contrôle. En tout cas les autorités ivoiriennes ont mis en place une brigade pour lutter contre la vie chère. Il s'agit pour celle-ci de procéder au contrôle des prix des produits vendus et de réprimer la fraude.
Le ministre Billon a aussi procédé à l'identification des facteurs qui concourent à la cherté de la vie. C'est d'ailleurs à la suite des différents constats que le Comité Interministériel sur la Cherté de la Vie a été relancé avec pour objectif de faire des propositions pour l'obtention des meilleurs prix dans le pays. Pour des produits de grande consommation tels que le riz, l'huile et le sucre, Jean Louis Billon a mis un accent sur la production locale pour favoriser la baisse des prix.
Aussi, le gouvernement a-t-il mis en place une Stratégie Nationale pour le Développement de la Riziculture (Sndr) et l'intensification de la culture du riz. Ce qui a enregistré de bons résultats. Quelques mois après le début de cette opération, la Côte d'Ivoire a produit près 200 mille tonnes de riz local catégorisé en riz semi-luxe produit en plus.
Poser des actes concrets sur le terrain
Le ministre Billon a même assuré que ce chiffre devait atteindre le million de tonnes de riz local d'ici la fin de l'année 2013.
En juillet 2012, le gouvernement a pris des dispositions face à la flambée des prix des produits de première nécessité avec notamment, des mesures visant à la réduction des "faux frais", la signature de protocoles d'accords avec les acteurs des différentes filières (riz, sucre, bétail, entre autres) pour une baisse des coûts. Il est aussi annoncé la réhabilitation des marchés de gros existants et la création de huit nouveaux marchés de gros sur l'ensemble du territoire.
A partir de l'année 2014, une bourse du vivrier sera mise en place et les produits concernés s'articuleront autour de l'igname, le sorgho, la banane plantain, le manioc et ses dérivés, le mil, le riz et le maïs. Tout cela, il est vrai, est bien beau.
Mais des actions plus rigoureuses doivent être entreprises. En effet, il a été rappelé aux commerçants, l'obligation d'afficher leurs prix au risque de subir une amende. Mais à ce jour, cette mesure est difficilement appliquée sur le terrain. Dans les marchés et les boutiques, rares sont les commerçants qui affichent les prix de leurs produits. Les prix continuent de grimper malgré la volonté des autorités. Les contrôleurs de prix et même la brigade créée est quasiment invisible. Laissant les commerçants faire la pluie et le beau temps, au grand dam des consommateurs finaux.
Des mécanismes, oui, il y en a plusieurs qui ont été mis en œuvre mais, qui à ce jour, n'ont pas encore porté véritablement leurs fruits. La lutte contre la cherté de la vie devant être un combat perpétuel.
Soumba.O
Commerce Côte d'Ivoire économiques sociale concurrence consommation consommateurs entreprises lutte projet riz production local Jean Louis Billon Uemoa gouvernement identification soldes corruption formation ivoirien cherté de la vie