Les évêques ivoiriens appellent à éviter une « autre guerre » à la Côte d'Ivoire

  • Source: APA
  • Date: lun. 24 juin 2019
  • Visites: 1862
  • Commentaires: 0
Les archevêques et évêques de Côte d'Ivoire invitent le gouvernement à « poursuivre et achever le processus du désarmement, car les armes circulent encore dans le pays», dans un message à l'issue de la 113è Assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques.

« Nous archevêques et évêques de Côte d'Ivoire, demandons spécialement au gouvernement, au nom de la paix, de poursuivre et d'achever le processus du désarmement, car les armes circulent encore dans notre pays et ce n'est un secret pour personne », indique le message. 

Dans ce message fait à Agboville (Sud ivoirien), le 23 juin 2019, la Conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire lance « de nouveau cet appel pressant, au nom de la paix et pour une vraie réconciliation ».

« Tous, désarmons nos cœurs, nos bouches et nos bras, car il y va de la vie de notre nation. Nous lançons cet appel à tous nos concitoyens et à tous les habitants de ce pays : acteurs politiques, jeunes, hommes et femmes de médias, guides religieux : Evitons-nous une autre guerre ! », poursuit le texte.

« Comment comprendre qu'à chaque conflit intercommunautaire, des armes blanches et des armes de guerre soient régulièrement et professionnellement utilisées, ce qui est de nature à traumatiser nos populations. Au nom du droit à la vie, nous vous le demandons : Evitez-nous une autre guerre !», lance l'organisation écclésiastique. 

La Conférence exhorte « les uns et les autres à la culture du pardon, en vue de construire une Nation forte et prospère » car « le pardon libère des ressentiments, de la haine et de la vengeance qui mènent à la mort » surtout dans « le contexte de la crise et de la méfiance qui affectent aujourd'hui le pays ».

« Nous ne saurions passer sous silence les questions qui se posent et les débats qui ont cours en ce moment dans notre pays », notamment la fraude sur la nationalité ivoirienne, l'orpaillage clandestin, le foncier, l'insécurité et l'occupation illicite des forêts classées.

Recevant des militants, le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a évoqué la problématique de la fraude sur l'identité et dénoncé des orpailleurs clandestins armés sur le territoire ivoirien. Ce qui a soulevé un débat au niveau des politiques. 

« A l'approche des échéances électorales de 2020, il règne un climat de peur généralisée au sein de la population ; peur liée à la réalité des conflits intercommunautaires récurrents, aux questions d'insécurité, du foncier, de l'occupation illicite des forêts classées, de l'orpaillage clandestin et des problèmes relatifs à l'identité ivoirienne », fait observer la conférence.

« Nous voulons, en écrivant ce message, &eacu (...)

Lire la suite sur APA


professionnelle Côte d'Ivoire ville don jeunes sein femmes Henri Konan Bédié Pdci réconciliation gouvernement orpaillage orpailleurs clandestins ivoirien




Educarriere sur Facebook