Reportage / Décès de Sangaré, samedi : Tout sur l'ambiance à la polyclinique où il est décédé

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mar. 06 nov. 2018
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La tragique nouvelle est tombée comme un couperet, le samedi 3 novembre 2018. Contre toute attente, le 1er Vice-président du « Parti de Gbagbo », affectueusement appelé « Le gardien du temple » par les militants, a passé l'arme à gauche.

Tout s'est passé si rapidement que les témoins expliquent difficilement la disparition du septuagénaire, « fidèle compagnon de Laurent Gbagbo ». Abou Drahamane Sangaré, selon nos sources, souffrait d'un cancer de la prostate. L'homme, 72 ans, s'était déjà fait opérer, il y a deux ans. Il suivait donc un traitement jusqu'à ce qu'il rechute. Ainsi, pris d'un violent malaise, le vendredi 2 novembre 2018, à sa résidence où il se reposait, il a été conduit d'urgence dans une polyclinique à Marcory. A en croire d'autres sources, l'homme politique, opposant farouche d'Alassane Ouattara, avait été hospitalisé dans une autre polyclinique pendant deux semaines.

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Et c'est dans ses derniers instants, qu'il a été conduit à cette polyclinique à Marcory où il est décédé. D'autres encore soutiennent qu'il a sombré dans un coma, avant de partir. D'ailleurs, cette polyclinique, précise-t-on, aurait refusé de recevoir le malade dans un premier temps, à cause de son état de santé sévèrement dégradé. Finalement, c'est sous la pression, que cet hôpital privé, d'un niveau important, aurait accepté d'interner le grabataire. Abou Drahamane Sangaré n'a donc pas survécu à cette dernière bourrasque qui l'a terrassé.

À la polyclinique à Marcory, ont accouru Simone Éhivet Gbagbo, la 2e Vice-présidente du camp Sangaré (ou le parti de Gbagbo), Ettien Amoikon, Koua Justin, Dahi Nestor, Georges Armand Ouégnin, le président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), et d'autres militants de la gauche ivoirienne. Après le constat du décès, tous ont accompagné la dépouille à l'Ivoirienne de sépulture (Ivosep) à Treichville.

 

À la résidence de Sangaré

Après Marcory, nous nous sommes rendu à la résidence du président par intérim du « parti de Gbagbo », à Cocody-Riviera 3, non loin du commissariat du 18e arrondissement de police. Ici, l'ambiance est pesante. Cette résidence aux murs colorés, n'offre plus son visage gai des jours ordinaires.

Les visiteurs, les membres de la famille biologique et politique de l'illustre disparu, se confondent. Certains discutent devant la résidence, quand d'autres préfèrent s'installer dans la cour, à la véranda.

Des militants, encore sous le choc, se racontent le drame. À les entendre, le leader charismatique de la frange du Front populaire ivoirien (Fpi) opposé à Pascal Affi N'Guessan, avait subi une opération chirurgicale qui s'était bien déroulée. Mais en début de journée, ce samedi, M. Sangaré a rendu l'âme.

Certains militants, en détresse, n'écartent pas la thèse d'un assassinat... L'émotion est à son comble. Son petit frère, Issiaka Sangaré, également haut cadre du Fpi pro-Affi, les bras croisés, semble perdu. Il ne comprend pas ce qu'il se passe. Des femmes, assises à l'ombre dans un coin de la cour, pleurent. Des cris stridents déchirent le calme plat qui règne dans cette cité résidentielle. « Sangaré, « igarignon oh i garignon! Kiva! » », s'est écriée une militante, originaire du pays Gouro, qui entre dans la résidence.

Il faut noter qu'au même moment, une délégation du Fpi participait à Bouaflé, aux obsèques de Firmin Kouakou, un dignitaire du pa (...)

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