Reforme de la CEI / Philippe-Henri Dacoury Tabley (EDS): « Alassane Ouattara aggrave son cas, en refusant d'obtempérer à cette injonction »

  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 05 mars 2018
  • Visites: 2857
  • Commentaires: 0
L'opposition ivoirienne n'est pas prête à laisser prosperer l'actuelle Commission électorale indépendante (CEI). Dans une déclaration dont Linfodrome a réçu copie, l'ex-Gouverneur Philippe-Henri Dacoury Tabley, vice-président de la coalition Ensemble pour la démocratie (EDS) chargé des affaires économiques et financières, interpelle le Président Alassane Ouattara sur la necessité de reformer la CEI.

La CEI, dans son format actuel, on le sait depuis, est moralement et politiquement hors jeu, discréditée et illégitime. Mais aujourd'hui, depuis l'Arrêt du 16 novembre 2016 de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, la CEI, condamnée à être réformée, est dans une totale illégalité. Mais, à vrai dire, c'est le Gouvernement qui baigne dans l'illégalité, puisque c'est l'Etat de Côte d'Ivoire, qu'il représente, que condamne ledit Arrêt de la Cour Africaine.
La question, qu'on ne devrait d'ailleurs pas se poser, par ce que tombant sous le bon sens, est la suivante: que doivent faire les différents acteurs de la vie politique ivoirienne face à la décision de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples demandant à la Côte d'Ivoire de réformer la CEI.
En effet, tous les ivoiriens, les partis politiques et le Gouvernement en tête, doivent mettre un point d'honneur à œuvrer à l'application diligente de la décision de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, plutôt que de chercher à remettre en cause, pr leurs propos et attitude, l'autorité de la chose jugée. Toute chose que Alassane OUATTARA et ses affidés ne cessent de reprocher à leurs adversaires de l'opposition et singulièrement aux proches du Président Laurent Gbagbo.
La Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples est une institution supranationale dont notre pays a signé et ratifié les textes fondateurs et s'est engagé à s'y conformer. L'Arrêt de la Cour Africaine demandant la réforme de la CEI, pour la rendre conforme aux normes de l'Union Africaine, n'est ni un avis, ni une recommandation. Cet Arrêt est une décision sans appel qui doit être obligatoirement appliquée par l'Etat de Côte d'Ivoire. Bien entendu, les actuels gouvernants de ce pays, qui ne sont pas à une illégalité près, sont fortement tentés de s'accommoder de cette autre illégalité qu'est le maintien de cette CEI dont le déséquilibre en faveur du régime OUATTARA est patent et criard.
Depuis l'Arrêt de la cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, la simple existence de la CEI, sous sa forme actuelle, doit être assimilée à un délit dont le pouvoir OUATTARA est l'auteur. En refusant d'obtempérer à cette injonction, Alassane Ouattara aggrave son cas aux yeux du peuple ivoirien, de la Cour Africaine et de l'Union Africaine dont elle est une institution spécialisée.
Dès lors, les victimes de ce délit, c'est à dire les partis politiques et l'ensemble du peuple, sont fondés de réclamer le rétablissement de leur droit et de résister légitimement à l'imposture et au braquage électoral en cours de préparation.
Les partis politiques, dont c'est le rôle, doivent être au-devant de cette bataille destinée à instaurer la transparence de l'ensemble du dispositif électoral. Le peuple regarde et observe, et comme "on voit le bon maçon au pied du mur", le peuple verra les vrais partis d'opposition au pied de la CEI et dans le combat pour sa réforme consensuelle. Les partis qui se disent dans l'opposition et qui, depuis le débat sur la CEI, sont frappé (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


Côte d'Ivoire économiques application don Laurent Gbagbo Alassane Ouattara jeu EDS Commission électorale indépendante CEI Gouvernement ivoiriens opposition Union Africaine braquage




Educarriere sur Facebook