Insécurité, affrontement Fesci et policiers, situation socio-politique,... : Georges Armand Ouégnin, sans pitié pour le régime Ouattara, lance son appel de Mama
Ce que Gbagbo lui a dit sur sa libération


Après sa visite à la Haye, Georges Armand Ouegnin a ''froissé'' le pouvoir Ouattara à Mama où il a donné des nouvelles de Gbagbo
  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 18 sept. 2017
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En visite le samedi 16 septembre dernier, à Mama (village de l'ex-président Laurent Gbagbo, à Gagnoa), le président de la coalition de l'opposition ''Ensemble pour la démocraie et la souveraineté, ne s'est pas montré tendre envers le pouvoir en place.

C'est l'une de ses premières véritables sorties depuis son accession à la tête de la coalition de l'opposition, Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) en Côte d'Ivoire. En visite à Mama, village natal de l'ex-président détenu à la Haye, Laurent Gbagbo, son mentor, Georges Armand Ouégnin y a prononcé un discours dont le pouvoir en place s'en souviendra longtemps. L'ancien dignitaire du Rassemblement pour la paix et le progrès (Rpp) de Laurent Dona Fologo, a littéralement froissé le pouvoir Ouattara dont il a dépeint les échecs dans un discours sans fioritures.


Paupérisation et insécurité

Georges Armand Ouégnin, accompagné de hauts dignitaires du Fpi, dont les anciens ministres Hubert Oulaye et Danon Djédjé, a commencé par s'indigner d'une « paupérisation grandissante des ménages » en Côte d'Ivoire, du fait de la cherté des denrées alimentaires, des soins médicaux primaires, …, et des coûts élevés de la scolarité des enfants. Cette dernière réalité ayant occasionné, il y a quelques jours, des affrontements entre des étudiants de la Fédération estudiantine de Côte d'Ivoire (Fesci). Le président de Eds, a dénoncé et condamné la « bastonnade » des étudiants par le pouvoir actuel , la qualifiant d'injustifiée avant de traduire son encouragement aux associations estudiantines dans leur lutte pour l'amélioration de leurs conditions de vie. De façon générale, le professeur agrégé de médecine relève un niveau de vie devenu insupportable pour les Ivoiriens, qui peinent, souligne-t-il à « se payer le luxe de trois repas par jour ». Et ce, en raison des pertes massives d'emplois et donc du nombre croissant de chômeurs« Pour les plus chanceux, qui peuvent encore avoir un emploi, et arriver à nourrir tant bien que mal leur famille, c'est la peur permanente de se voir servir une lettre de licenciement motivée par la préférence ethnique ou régionale, elle-même soutenue par la politique de rattrapage ethnique aux conséquences désastreuses pour la cohésion sociale et l'unité nationale », martèle le Pr. Ouégnin.

 

Procès sans pitié du régime

A ces « injustices sociales » le président de Eds ajoute l'insécurité permanente, notamment avec le crépitement des armes, les attaques des casernes, brigades de gendarmerie et commissariats, les phénomènes des enfants dit ‘'microbes'' et des coupeurs de routes, les évasions spectaculaires dans des prison et les menaces des ex-combattants. Autant d'éléments pour lesquels l'hôte des populations de Mama conclu à une incapacité du pouvoir en place, qui chercherait la masquer en cherchant des bouc-émissaires au sein des partisans du régime précédent. « Toutes ces situations sont autant d'ingrédients qui présagent d'une explosion sociale, d'un délitement du corps social, et contre lequel les tenants actuels du pouvoir ne proposent aucune solution rassurante, préférant laisser les populations apeurées et désabusées dans l'insécurité la plus totale », déplore Armand Ouégnin, qui reprend ce refrain ‘'Gbagbo kafissa'', une sorte de ras-le-bol traduit par des partisans de l'actuel régime pour signifier que l'ex-président déchu, Laurent Gbagbo valait mieux. Pour l'ancien ministre des Affaires sociales du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, ces compatriotes ne croient pas si bien dire par ces éléments de langage qui traduisent éloquemment la détresse d'une population laissée pour compte. Pendant ce temps, lâche-t-il dans un procès sans pitié, « le régime actuel érige le non-droit en normes, la médiocrité en vertu et l'affairisme tribal, clanique et familial, la corruption, la gabegie, la mal gouvernance, en mode de gestion économique ». « Contrairement à ce qu'ils s'évertuent chaque jour à nous faire croire, la vérité est que la Côte d'Ivoire va mal…très mal … Nul ne peut cacher le soleil avec la main, les Ivoiriens souffrent », s'écrit l'Houphouëtiste qui a rejoint le camp de l'opposition.

 

L'appel de Mama

Si pour lui, la Côte d'Ivoire est devenue méconnaissable, une société sans échelle de valeurs, sous Alassane Ouattara, une société où les bourreaux sont célébrés ou récompensés et les victimes condamnées et brimées, la plus grande lâche serait de s'y complaire avec résignation au lieu de se donner les moyens pour conjurer le mauvais sort. Car, prévient-il, « le feu couve sous la cendre et tout laisse croire, si rien n'est fait, que la Côte d'Ivoire est sous la menace d'une crise socio-politique plus grave et plus meurtrière que les précédentes ». C'est pourquoi, depuis Mama, terre natale de Laurent Gbagbo, qui l'a porté à la tête de Eds, Georges Armand Ouégnin a décidé de lancer un appel à la mobilisation et au rassemblement autour de la Côte d'Ivoire, le patrimoine commun, aux Ivoiriens. Cet appel pressant, il l'a lancé pour relever plusieurs défis qui sont, entre autres, la réussite d'une vraie réconciliation nationale fruit d'un dialogue franc, sincère et constructif reposant sur la libération de tous les prisonniers y compris Lau (...)

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