Réconciliation nationale, présidentielle de 2020, procès de Gbagbo et Blé Goudé, nouveau discours de Soro, crise au FPI / Depuis les USA, Ahoua Stallone dit ses vérités au régime Ouattara
• « On se dirige tout droit vers le précipice »
• « C'est une très belle leçon que le RDR donne au PDCI »

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mar. 25 avr. 2017
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Réconciliation nationale, présidentielle de 2020, procès de Gbagbo et Blé, nouveau discours de Soro, crise au Fpi, bisbille entre le Pdci et le Rdr…Aucun de ces sujets n'échappe à Ahoua Stallone dans cette interview réalisée via internet. Depuis les Usa où il est en exil, l'ex-membre de la galaxie patriotique de Charles Blé Goudé, ancien président du club de football Hiré Fc, président du Mouvement pour la démocratie en Côte d'Ivoire (Mdci) et actuel Secrétaire général-Afrique de l'Organisation mondiale pour la paix (Ompp) parle. Sans détour.

Quelle est l'actualité d'Ahoua Stallone ?

Je voudrais, une fois de plus, saluer le peuple de Côte d'Ivoire, saluer tous ces déplacés de guerre dans leur propre pays, saluer nos frères et sœurs contraints à l'exil dont la plupart dans les camps de réfugiés. J'exprime aussi toute ma compassion et ma solidarité inconditionnelle à l'endroit des familles des victimes de cette sale crise depuis 2002 sans oublier toutes les victimes du rattrapage, version Ouattara mais surtout tous ces prisonniers politiques et militaires qui croupissent encore en prison sans jugement…

 

Qu'est-ce vous devenez ?

Cela dit, nous continuons notre combat pour que notre pays retrouve un jour la paix tant attendue par les Ivoiriens dans leur diversité. Je reviens fraîchement du Mexique d'un colloque international pour parler de paix et des actions à  mener pour aider l'Onu à la recherche de la paix dans le monde à l'invitation de l'Organisation mondiale de la paix dont je suis le nouveau Secrétaire général Afrique. Nous avons une autre conférence en Inde pour préparer la coupe du monde de la réconciliation qui mettra aux prises tous les vétérans de tous les pays qui ont été en conflit.

 

Quels sont ces pays qui seront aux prises lors de cette coupe ?

Vous aurez par exemple, France vs Algérie, Angleterre vs Argentine, Usa vs Irak, Espagne vs Maroc, Russie vs Almenie, Corée du nord vs Corée du sud...

Nous ne dormons donc pas. Nous travaillons sur beaucoup de choses. Nous sommes en charge de tous les projets d'adduction en eau potable pour tous les pays d'Afrique au niveau de l'Ompp. Nous savons tous les problèmes criants d'eau sur notre continent, nous attendons donc les projets dans ce sens pour les booster. Nous suivons aussi au quotidien tout ce qui se passe dans notre pays et prions pour que chacun fasse preuve de pardon et de sagesse mais surtout comptons sur la bonne foi de certains de nos aînés pour ne pas que la future génération hérite d'une Côte d'Ivoire balafrée.

 

Qu'attendez-vous pour saisir la main tendue du chef de l'Etat ivoirien pour revenir en Côte d'Ivoire ?

Je répète, à qui veut l'entendre, que la position de la main tendue est très importante. On ne tend pas la main en laissant planer des doutes. Plusieurs personnalités de l'ancien régime ont accepté la main tendue mais dès qu'elles sont rentrées, nous avons tous vu ce qui leur a été réservé. Les cas Hubert Oulaye et Assoa Adou sont encore ostensibles.

 

Quels autres exemples avez-vous à part ce que vous venez de dire ?

Je vous donne à titre d'exemple mon contact avec la transition au Burkina-Faso afin d'y organiser un gala de la réconciliation à l'effet de rapprocher la transition de la population à travers les footballeurs internationaux de renommée mondiale. De grosses figures de proue du football s'étaient même préparées à  nous accompagner partout pour parler de cet événement qui avait été applaudi lorsque que le ministre des Sports, David Kabré avait fait la communication verbale selon ce qu'il nous avait lui-même rapporté. Nous avons donc préparé méticuleusement ce grand projet avec l'ex-Premier ministre Zida et son ministre des Sports avec qui j'ai eu un entretien à New York à cet effet. Tout était fin prêt. En ce moment, il y avait une petite déconvenue entre mon pays, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso suite à des propos du président Ouattara qui n'avaient pas été appréciés par une bonne partie du peuple Burkinabé lors de la chute de Blaise Compaoré.

 

Qu'est-ce qu'il s'est passé après ?

Je me suis donc dit que si je dois parler de paix au Burkina Faso à travers un événement d'une telle envergure alors que les relations entre mon pays et celui dans lequel j'organise ledit événement étaient en veilleuse, il serait tentant de leur proposer le chef de l'Etat ivoirien comme parrain, pour faire passer un message très fort au niveau de la sous-région. L'ex-président de la transition Kafando et son Premier ministre m'avait donné leur Ok. Respectueux de l'autorité, j'ai informé l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire à Washington, SE Diabaté qui m'avait même félicité. Et, il a fait une partir mon courrier par lettre de transmission. Nous n'avons jamais reçu de réponse de la part des autorités  ivoiriennes. Mieux, lorsque celles du Burkina Faso nous demandaient le retour, nous avons pris soin d'en parler à des proches du chef de l'Etat ivoirien dont Adama Bictogo qui nous avait donné la certitude de lui en parler le lendemain.niet. Le budget était bouclé. Le Premier ministre Zida était allé expressément en Afrique du Sud, représenter le président de la transition, lors du sommet de l'UA, juste pour discuter du projet avec le président Ouattara. Après cette fameuse rencontre, je n'ai plus jamais été  recontacté par les Burkinabè.

 

Voulez-vous dire que c'est le président Ouattara qui est à la base de l'échec de votre projet ?

Qu'est-ce que le chef de l'Etat leur a dit pour que des personnes qui étaient plus motivées que moi ne me reviennent plus jamais? Voilà la main tendue. Il y a beaucoup d'autres choses sur lesquelles, je n'aimerais pas revenir, mais je dis que si nous sommes sincères, nous pouvons encore sauver la Côte d'Ivoire. Je réaffirme mon attachement à la démocratie et je souhaite donc que les gestes pour rassurer tout le monde s'intensifient.

J'aurais été Alassane Ouattara que j'aurai pris soin sur moi de libérer tous les prisonniers politiques, de faire le tour des camps de réfugiés au Ghana, au Liberia, au Togo… Et, leur donner de quoi à se vêtir et de quoi à manger avant de revenir leur tendre la main et ne pas affirmer mordicus que ces personnes rentrerons d'elles-mêmes. Ce n'est pas digne d'un chef. Moi personnellement, j'ai le minimum pour m'occuper de ma famille ici. Je ne cherche donc pas un privilège particulier. J'en appelle à la bonne foi et à la sincérité parce qu'on se dirige tout droit vers le précipice.

 

Pourquoi n'êtes-vous pas allé au bout de vos ambitions lors de la présidentielle de 2015 ?

Pour être juste, je n'avais pas encore mes 40 ans pleins. J'avais compté sur une circonstance atténuante, donc une acception de la règle vu que la candidature du président sortant était elle même contestable. Je m'attendais à une déclinaison judiciaire. Il faut aussi noter qu'à travers ma candidature, je voulais réaffirmer mon attachement aux règles démocratiques, mais ce n'est que partie remise. En 2020, je serai candidat. Je ne reculerai pas. Je suis déjà à la tâche.

 

Quand votre visite à Blé Goudé aura-t-elle lieu à La Haye ?

Cela ne saurait tarder. Tout est fin prêt. Il sied cependant de rappeler que le chef de l'Etat ivoirien pouvait faire fi de toutes ces pressions en évitant d'aller exposer notre pays à la Cour pénale internationale (Cpi). Je sais qu'il s'en rend à l'évidence. Il n'est pas assez tard. Il peut toujours tendre la main à  son frère d'hier Laurent Gbagbo et son petit frère Charles Blé Goudé s'il veut rentrer dignement dans l'histoire. Il doit quand même sa candidature exceptionnelle au président Gbagbo. La sincérité nous a toujours animé sinon nous n'allions jamais dormir à  Bouake, faire de Soro Guillaume, notre invité spécial à Gagnoa pour notre énième fête de la résistance. Moi-même, j'ai fait organiser des conférences à Toulouse en France, à Copernaghen au Danemark, à Perugia en Italie, à Genève en Suisse….pour demander à nos frères de la diaspora, à  la demande de Charles et du président Gbagbo, d'aider à la réconciliation en applaudissant la main tendue du chef de l'Etat  Laurent Gbagbo à l'ancien chef de la rébellion, Soro Guillaume pour être son Premier ministre.

 

Doit-on comprendre que vous n'êtes pas satisfait du bilan en termes de réconciliation du régime Ouattara ?

Au vu de ce qui se passe dans mon pays, nous sommes en droit de nous demander si nos autorités actuelles pourraient faire le 1/10ème de ce que Laurent Gbagbo a fait. Nous avons été  corrects, honnêtes et juste dans notre volonté de rapprocher le peuple. Nous ne le regrettons pas. Le président Ouattara a, en ce moment, une occasion d'éviter d'humilier un chef et son épouse en amnistiant l'ex-Première dame Simone Gbagbo au vu de la vacuité dans les accusations à son encontre.

 

Que vous inspire comme commentaires, le déroulement du procès de Gbagbo et de Blé Goudé à La Haye ?

Je vous aurais tout de suite répondu que Dieu ne dort pas, c omme on le dit généralement chez nous en Afrique d'autant plus qu'après 36 témoins présentés comme à charge, le doute lui-même a commencé à s'installer dans le camp de Bensouda. Zéro preuve même après ceux qu'ils présentaient comme de gros bonnets. La seule chose que je retiens, c'est que c'est un procès politique. Les autorités ivoiriennes le savent très bien. La Cpi aussi. C'est l&rs (...)

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