Procès de l'ex-Première dame : Simone Gbagbo dit non à un huissier envoyé vers elle
L'audience encore renvoyée


Le bâtonnier de l'Ordre des avocats, Me Abbé Yao, pourrait engager une autre médiation entre Simone Gbagbo et le parquet général.
  • Source: Soir Info
  • Date: sam. 03 déc. 2016
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Le procès de Simone Gbagbo, jugée pour les faits de la crise post-électorale de 2010-2011, est dans l'impasse, pourrait-on l'affirmer.

Jeudi 1er décembre 2016, ni l'accusée ni ses avocats ne se sont présentés à la barre. L'ambiance était tout autre. En lieu et place des avocats de la défense, la cour, conduite par le juge Boiqui Kouadjo, le parquet général, conduit par le procureur Ali Yéo, et les avocats de l'État de Côte d'Ivoire, ont eu droit à la présence du bâtonnier Abbé Yao, accompagné d'un ancien bâtonnier. Il a expliqué le sens de sa présence à l'audience de ce jeudi. En effet, à cause des brouilles entre les parties au procès, et avec la cour, l'accusée Simone Gbagbo et ses conseils ont décidé de ne plus prendre part au procès.

Mercredi 30 novembre 2016, par l'huissier près la cour d'appel et du tribunal de première instance d'Abidjan, N'Da Richmond, le juge a sommé Simone Gbagbo de se présenter à la barre le jeudi 1er décembre 2016, à 9 h précises. Mais celle-ci, selon le Procès-verbal de la sommation, a refusé d'obtempérer, expliquant qu'elle ne se rendra au procès qu'avec ses avocats. L'absence de l'accusée ayant été constatée, le juge, après une réquisition du procureur général, Ali Yéo, a décidé, en s'appuyant sur les articles 319 et 320 du code de procédure pénale, de passer outre la présence de Simone Gbagbo à la barre. « Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de la faire venir par la force. Qu'il vous plaise de passer outre sa présence dans la salle », avait requis le procureur Ali Yéo. Toutefois, celui-ci a demandé que de nouveaux avocats soient commis d'office, pour permettre le déroulement du procès, conformément à l'article 317 du même code.

Alors, le bâtonnier Abbé Yao, élu à la tête de l'Ordre des avocats depuis le 25 juillet 2015 pour un mandat de 3 ans, est monté au créneau. Il a souhaité que le procès se poursuive, et a indiqué que l'un des impératifs, était inévitablement « le respect des droits de la défense ». Ainsi, n'ayant été saisi que mercredi, il a avoué n'avoir pas pu consulter des avocats à commettre d'office pour la suite du procès. Aussi, a-t-il demandé un renvoi de l'audience.

Répondant favorablement à sa requête, le juge Boiqui Kouadjo a renvoyé l'affaire au mardi 6 décembr (...)

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