CPI-Procès Gbagbo : Le travail de l'ONUCI remis en cause


(Photo d'archives)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 21 sept. 2016
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La défense de Laurent Gbagbo a longuement interrogé Aurélie Fuchs, ce mardi 20 septembre, à la Cour pénale internationale (CPI). Cette employée de l'ONU, qui opérait dans le domaine des droits de l'Homme à Abidjan lors de la crise postélectorale, a évoqué le processus de récolte des témoignages de victimes présumées et la situation sécuritaire dans le pays à l'époque.

La crédibilité des témoignages recueillis par l'ancienne volontaire de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) était au cœur des questions de la défense de Laurent Gbagbo. Pendant la crise post-électorale, Aurélie Fuchs travaillait notamment au sein d'un centre d'appel, mis en place par la mission onusienne pour entendre les victimes de violations des droits de l'Homme. Les avocats de Laurent Gbagbo ont cherché à savoir si les personnes entendues au téléphone pouvaient vraiment être considérées comme fiables et quels étaient les mécanismes de vérification de leur propos. Outre le recoupement des témoignages, Aurélie Fuchs a fait mention du suivi mis en place. Il s'agissait de rappeler les personnes ou de se rendre directement sur le terrain pour les rencontrer, notamment suite à un événement jugé important. « On essayait d'avoir la version des autorités, mais les contacts étaient limités », assure Aurélie Fuchs. 

Une version du conflit recueillie par l'ONUCI

La défense a ensuite interrogé le témoin sur le degré de confidentialité des entretiens lors des missions sur le terrain. Aurélie Fuchs a reconnu que toutes les procédures de confidentialité n'étaient « pas respectées »« Les circonstances ont empêché ça », justifie-t-elle, expliquant que la plupart de ces échanges se faisaient en une dizaine de minutes, debout, dans la rue et au milieu d'un groupe. Ce fut notamment le cas avec les témoins de la journée du 3 mars. Après avoir reçu des récits par téléphone faisant état de la répression d'une marche de femmes, Aurélie Fuchs a participé à une mission sur le terrain quelques jours plus tard.

« Les auteurs présumés ont-ils été interviewés ? », demande la défense. « Pas à ma connaissance », affirme le témoin qui explique qu'elle était, pour sa part, en charge de recueillir les propos des témoins et victimes. « Vous n'avez entendu qu'une version du conflit ? », présume alors Andreas O'Shea, l'un des avocats de Laurent Gbagbo« Je n'ai eu personne (...)



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