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Côte d'Ivoire : la plainte de Michel Gbagbo ''est conjoncturelle'', selon Soro

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(Photo d'archives)

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, a annoncé lundi une rencontre “dans quelques jours’’ avec Michel Gbagbo, qu’il a présenté comme son “frère’’ en dépit de la plainte “conjoncturelle’’ déposée contre lui en France par le fils de l’ancien président.

“Je sais qu’une plainte a été déposée contre moi. Mais elle est conjoncturelle, circonstancielle. Nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes des amis et des frères’’, a déclaré Guillaume Soro, face à la presse à sa résidence privée de Marcory (au sud d’Abidjan), à l’issue d’une audience accordée à l’artiste chanteur Petit Denis.

M. Soro fait l’objet d’un mandat d’amener de la justice française qui souhaite l’entendre dans le cadre de la plainte déposée en 2012 par Michel Gbago, pour "enlèvement, séquestration et traitement dégradant et inhumain" subis lors de la chute de son père en 2011.

En visite en France en décembre 2015, M. Soro avait manqué d’être interpellé par la police française. Bénéficiant d’une immunité diplomatique, il avait finalement regagné Abidjan sans avoir été entendu par le juge.

Présents samedi un événement musical, M. Soro et Michel Gbagbo se sont publiquement donnés une accolade dont les images font le buzz sur les réseaux sociaux et sont en manchette de la plupart des journaux ivoiriens dans leur parution de lundi.

Interrogé par les journalistes, M. Soro a assuré que cette accolade, perçue comme signe de réconciliation entre les deux hommes, était “sincère’’, soulignant l’ancienneté de leurs relations.

“Michel et moi avons étudiants ensemble. Il y a longtemps qu’on se connait. C’est vrai que nous avons aujourd’hui des opinions différentes mais nous avons été de bons amis’’, a-t-il insisté.

Aussi, a-t-il annoncé une rencontre “dans quelques jours’’ avec le fils de l’ancien président malgré la plainte qui les oppose devant la justice française.

“La justice fera son travail et notre amitié, notre fraternité survivra à la justice’’, a conclu M. Soro.

Serge Alain KOFFI




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