Visite des activistes des droits de l'homme aux prisonniers politiques : L'accès à Hubert Oulaye, Dano Djédjé, Koua Justin, Assoa Adou...refusé - LIDHO, OIDH et Amnesty International en colère : « C'est une violation de la loi sur l'action des défenseurs » - Des craintes de maltraitance redoutées


Des activistes des droits de l'Homme se battent pour déverrouiller l'accès aux ministres Hubert Oulaye et Sébastien Danon Djédjé, et à d'autres pontes du Fpi (Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 05 juin 2015
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Grosse colère dans le milieu des activistes locaux des droits de l'Homme. Les militants de trois organisations, à savoir la Lidho, l'Oidh et Amnesty international sont actuellement très remontés contre l'administration judiciaire ivoirienne. Et partant, contre le gouvernement.

Raison de la colère, le refus d'autoriser leur visite aux prisonniers proches de l'ancien président Laurent Gbagbo. Il s'agit notamment des ministres Assoa Adou, Dogo Raphaël et Lida Kouassi, et les 41 jeunes pro-Gbagbo arrêtés au Libéria et transférés majoritairement à la prison civile de Séguéla où ils ont observé récemment une grève de la faim. A cette liste est venue s'ajouter les ministres Hubert Oulaye et Sébastien Dano Djédjé, et Koua Justin, ex-sg par intérim de la Jfpi (Jeunesse du Front populaire ivoirien) de 2011 à fin 2014. Plusieurs courriers officiels adressés au parquet pour obtenir des laisser-passers d'accès aux lieux de détention de ces cadres de l'ancien régime ont été ''déchirés''.

Joints au téléphone hier mercredi, des défenseurs des droits humains exerçant au sein de ces organisations ayant formulé le vœu de voir ces prisonniers et s'imprégner de leurs conditions de détention, ont confirmé l'information qui circule actuellement dans les couloirs de plusieurs chancelleries très attachées au respect du droit d'activités des activistes, qu'ils soient locaux ou qu'ils viennent de l'extérieur. «C'est vrai, et cela ne date pas de maintenant. C'est parce que nous n'avons pas exprimé notre indignation dans la presse que jusqu'à ce jour, le dossier est resté dans les couloirs des milieux diplomatiques. Sinon, nous sommes très remontés parce que notre droit régalien de visite dans les prisons est violé», a réagi, au nom de ses pairs, Adjoumani Pierre Kouamé, président de la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (Lidho). Puis, de souligner qu'aucune raison n'a été avancée pour justifier ce refus de visite dans les pénitenciers où sont détenus des pontes du régime Gbagbo. «Plusieurs demandes de visite ont été introduites auprès du service compétent en la matière logé au parquet. Depuis 4 mois, toutes nos sollicitations pour obtenir des laisser-passer sont restées sans suite. Nous en tirons la conclusion que c'est une violation grave de la loi portant protection des activistes des droits de l'Homme. Cette loi prescrit que nous devons pouvoir mener partout nos investigations, nos enquêtes sans entraves. Le ministre Gnénéma et le procureur ont toujours avancé que nous n'aurons pas de problèmes. Mais, dans les actes, c'est tout autre chose. Il y a une entrave à l'exercice de notre droit de visite aux prisonni (...)

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