Avant la présidentielle 2015 : Banny va lâcher une autre bombe contre le pouvoir - Voici les dossiers en béton et les cibles - « Nous avons autant d'éléments pour couler nos adversaires »


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: jeu. 26 mars 2015
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Le candidat déclaré à l'élection présidentielle prochaine, Charles Konan Banny, se prépare pour la campagne électorale. Dans son cabinet, on peaufine la meilleure stratégie pour combattre le pouvoir en place.

On sait cependant qu'il serait difficile d'attaquer le régime du président Alassane Ouattara sur certains plans, notamment celui de la macroéconomie. Mais l'ex-président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) a une botte secrète. Charles Konan Banny compte axer sa campagne, apprend-on, sur la nécessité de rendre justice à toutes les victimes. Il se convainc que la question de la justice suscite beaucoup d'intérêt tant au niveau national qu'international, surtout dans une Côte d'Ivoire qui a connu une guerre. Une corde sensible sur laquelle l'ancien patron de la réconciliation ivoirienne entend jouer pour faire basculer un nombre important d'électeurs dans son escarcelle. Il indiquait récemment, et à juste titre d'ailleurs, que loin d'être un piège, sa nomination à la Cdvr a été une opportunité pour lui.

En effet, selon des confidences d'un de ses proches collaborateurs, les dernières auditions des victimes des différentes crises que la Côte d'Ivoire a vécues, constituent une arme secrète que Banny garderait jalousement. Une bombe qu'il va lâcher en temps opportuns contre son principal adversaire à l'élection présidentielle. « Nous avons eu des témoignages émouvants. Des personnes ont été citées et le patron a une idée de ce que sera la campagne. Nous avons en notre possession autant d'éléments pour couler nos adversaires », a indiqué ce proche collaborateur de Charles Konan Banny. D'ailleurs, explique-t-il, si le pouvoir a refusé de diffuser ces témoignages, c'est parce qu'il sait que ça pourrait lui causer du tort à l'approche de la présidentielle. L'ancien président de la Cdvr compte donc utiliser des pans de ces témoignages, dont certains ont été consignés dans des documents confidentiels que seul son cabinet détient.

Sa sortie depuis Londres, le week-end dernier, ne serait donc pas un fait du hasard. En réclamant des enquêtes sur les pillages des agences de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao), l'ancien gouverneur de cette institution jette une grosse pierre dans le jardin de l'ex-rébellion dirigée à l'époque par Guillaume Soro, aujourd'hui président de l'Assemblée nationale. Banny n'a donc pas visé au hasard le chef du parlement ivoirien. Dans son entourage, il se sursurre qu'il dispose de secrets jamais révélés sur les crimes commis par l'ex-rébellion et des soldats pro-Ouattara pendant la crise post-électorale. « Ce sont des secrets importants. Nous avons mis du temps à les transcrire pour en faire un dossier », indique ce collaborateur de Banny, qui a évoqué, au cours de nos échanges, l'assassinat des gendarmes de Bouaké et des danseuses d'Adjanou de Sakassou. « Pendant la crise post-électorale, il y a eu des choses inimaginables », révèle-t-il. Banny lui-même s'est attaqué au verdict rendu par les juges dans l'affaire des 83 pro-Gbagbo devant les Assises. Non seulement, il a dénoncé ce verdict qui, à ses yeux (...)

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