Crise chez les Pro-Gbagbo / Charles Blé Goudé aux cadres du FPI : «Si vous aimez vraiment Gbagbo, faites tout pour le retour au calme »


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: sam. 24 janv. 2015
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Dans une contribution dont copie nous est parvenue, l'ex-leader de la galaxie patriotique proche de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé se prononce sur la crise qui mine le Front populaire ivoirien.

Sans le citer expressément, le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples, réagit à une récente sortie du ministre Abouo N'dori, proche du président du Fpi, Affi N'guessan

Au moment où les Ivoiriens ont plus que jamais besoin de porte-voix et que le président Laurent Gbagbo a le plus besoin de cohésion autour de lui, une crise secoue malheureusement le Front populaire ivoirien (Fpi), principal parti de l'opposition ivoirienne. A l'évidence, cette crise oppose deux visions antithétiques, deux lignes politiques qui n'arrivent pas à s'accorder sur une stratégie politique commune pour résoudre les problèmes du moment et reconquérir le pouvoir d'Etat.

Les premiers soupçonnent Pascal Affi N'guessan, président en exercice du Fpi et ses soutiens d'avoir pour projet d'assujettir le parti du président Laurent Gbagbo au régime d'Abidjan ; une accusation que contestent les seconds. Face à la cristallisation de la situation, certains responsables, notamment des Fédéraux, ont estimé judicieux, à travers l'appel dit de Mama, de recourir à la candidature du fondateur du Fpi à la tête de leur parti afin de certainement servir de trait-d'union. L'ancien pensionnaire de la prison de Bouna et ses partisans quant à eux, émettent des réserves et des doutes sur la fiabilité et la pertinence d'une telle proposition comme panacée pour faire face aux préoccupations majeures du parti et des Ivoiriens. C'est un secret de polichinelle d'affirmer qu'au sein de toutes les structures du Fpi on parle aujourd'hui de pro-Gbagbo (Gbagbo ou rien) et de pro-Affi (Affidés).

Le congrès, instance suprême chargé de trancher cette question principielle en vue de ramener le calme et la sérénité au sein de la maison rose, se retrouve malheureusement entre les griffes de la justice ivoirienne. Le Fpi a prêté le flanc et le régime d'Abidjan qui n'en attendait pas moins n'a pas du tout boudé son plaisir : il a invalidé la candidature du président Laurent Gbagbo à la tête de son propre parti. Comme si cela ne suffisait pas, le siège provisoire de ce parti frère, cadre de rencontres et de réflexions pour donner une trajectoire et un souffle nouveau à la lutte et reprendre espoir mais aussi, lieu de retrouvailles pour préparer ledit congrès, a été hélas interdit d'accès aux militants par le pouvoir en place.

Face à cette situation, j'ai déjà eu l'occasion de partager avec vous ma vision. Mais comme si cela n'avait pas été suffisamment clair, en lieu et place du soutien dont je suis légitimement en droit d'attendre de ceux avec qui je crois partager des idéaux, l'on me prête encore des propos et des prises de positions par presse interposée. Sans décence, sans aucune bienséance, ils agissent comme si j'étais en voyage ordinaire, comme si j'étais en vacance, comme s'ils se souciaient peu de ma situation judiciaire à l'issue incertaine. Sans risque de me tromper, je peux dire qu'elle semble leur importer peu. Qu'à cela ne tienne, compte tenu de la nature et de la profondeur de la crise actuelle au Fpi qui est plus que préoccupante, je peux comprendre tous ceux qui, malgré la procédure judiciaire qui me maintient encore dans le fer carcéral, derrière les barreaux de la prison de la Cpi, aux côtés du président Laurent Gbagbo, dans l'attente de mon procès, souhaitent ou exigent que je me détermine absolument dans le débat qui a cours au sein du Fpi.

Je sais qu'aucun partenaire crédible, sous aucun prétexte ne peut rester insensible ou indifférent à ce qui peut affaiblir son allié. C'est pourquoi, au-delà d'une simple prise de position que l'on attend de moi, j'ai fait le choix responsable de me déterminer autrement pour aider modestement le Fpi à sortir de cette impasse sans précédent de son histoire. On peut ne pas me comprendre aujourd'hui mais voyez-vous, tout le monde n'est pas forcement appelé à se quereller sur tous les sujets ; il faut bien qu'il puisse exister des personnes qui se donnent pour mission d'aider à éteindre le feu. En pareille circonstance où les positions sont tranchées et paraissent inconciliables, je sais qu'une telle mission est un choix délicat voir une tâche périlleuse. Je me suis imposé une discipline et des principes qui constituent les critères dont je me sers pour prendre mes décisions et faire mes choix.

Adopter une telle attitude n'est ni synonyme de neutralité ni assimilable à une trahison quelconque. Les imprévus, les surprises du mouvement de la vie et le sort de l'histoire ont voulu que je partage au quotidien les peines et les douleurs carcérales du président Laurent Gbagbo à la Haye. C'est donc en toute conscience que j'ai opté pour cette démarche de principe dont rien ne peut m'écarter, pas même la peur d'être déstabiliser ou la crainte de me voir marginaliser vis-à-vis d'un groupe, encore moins les accusations de trahison auxquelles j'ai fini par m'habituer au regard de leur récurrence et de leur l& (...)

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