A deux semaines de l'arrivée du président français en Côte d'Ivoire / Michel Gbagbo : « Que François Hollande ne soit pas utilisé comme un trophée »


« La confirmation des charges n’est pas une condamnation », a nuancé Michel Gbagbo, évoquant la situation judiciaire de l’ex-président. (Photo d'archives)
  • Source: L'nter
  • Date: lun. 07 juil. 2014
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Le fils de l'ex-président, nouvellement promu à la direction du Front populaire ivoirien, était, samedi, l'invité spécial de la section des femmes de Yopougon, à la place CP1.

Michel Gbagbo a évoqué la prochaine visite de François Hollande en Côte d'Ivoire et a remonté le moral des ‘'troupes'' dans le dossier « Laurent Gbagbo ». Il a demandé, s'agissant de Hollande, que sa venue, mi-juillet, sur les bords de la lagune Ebrié, ne soit pas utilisée« comme un trophée ». « Je n'aimerais pas, en tant qu'Ivoirien, que le président François Hollande soit utilisé comme un trophée. Pour dire : regardez, Hollande est venu ici, donc, on m'aime ! », a interpellé Michel Gbagbo, désormais secrétaire national chargé des prisonniers politiques au Fpi.

« Je souhaite que la visite du président François Hollande permette de poser tous les problèmes que nous avons ici », a renchéri le responsable politique. « Souvent, on nous dit : allez aux élections ! Dans quelles conditions, allons-nous aller aux élections ? Si on veut qu'on vote, il y a des conditions. J'espère que la visite de François Hollande va profiter à la France mais aussi à la Côte d'Ivoire », a fait valoir Michel Gbagbo.

Il intervenait en présence d'un représentant de Pascal Affi N'guessan, l'ancien ministre Alphonse Douati et de la patronne des femmes du Fpi, Marie-Odette Lorougnon. Sur le cas « Laurent Gbagbo », le fils a plaidé pour la mobilisation parce que l'ancien président, estimait-il, reviendra au pays. « Il faut rester toujours mobilisés parce que le président Gbagbo finira par revenir. La confirmation des charges n'est pas une condamnation. Une chose est sûre, à Yopougon, on est calé et on l'attend ! », s'est voulu optimiste l'ex-pensionnaire de la prison civile de Bouna.

Il a fait une critique sévère des tenants du pouvoir, dénonçant une précarité à bien des niveaux. Il a affirmé, dans une approche comparative, que Laurent Gbagbo était le « président des déshérités, des démunis ». « Il était le porte-voix des sans-voix, c'est pour cela qu'ils l'ont combattu. Mais, c'est pour cela qu'il va revenir. Parce que nous n'arrêterons jamais de parler du président Laurent Gbagbo. Et nous n'arrêterons jamais de dénoncer toutes les injustices en Côte d'Ivoire », a martelé le chargé des prisonniers politiques au Fpi. Il a assené : « On est fatigués !On est fatigués que des gens viennent vous arrêter à 4h du matin et demandent à votre famille de payer pour vous libérer ».

Alphonse Douati, vice-président du Fpi, n'a pas été davantage élogieux vis-à-vis du pouvoir. « La Côte d'Ivoire est mal gouvernée. Elle est mal gérée. Seul ne le voient pas ceux qui n'ont pas d'yeux », a dit Douati, ancien pensionnaire de la Maison d'arr& (...)

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