Rapport de l'ONU sur les tentatives d'assassinat d'exilés pro-Gbagbo, Alassane Ouattara : « C'est abject, c'est irresponsable, c'est mensonger ! »

  • Source: Linfodrome.com
  • Date: vend. 06 déc. 2013
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Alassane Ouattara a vivement rejeté les accusations d'experts de l'Organisation des Nations Unies (ONU), sur les tentatives d'assassinat d'exilés proches de Laurent Gbagbo. C'était au cours d'un entretien avec Radio France Internationale (RFI), hier, jeudi 5 décembre 2013. A cette occasion, le numéro un ivoirien qui séjourne à Paris, s'est aussi exprimé sur les états généraux de la République proposés par le Fpi.

Pourquoi la France perd-t-elle des parts de marché en Afrique ?

La compétition a été rude ces temps-ci, la mondialisation a fait en sorte que les marchés émergents se sont intéressés de manière très forte au continent africain, peut-être que les entreprises françaises ont mis un peu de retard à le réaliser. C'est en cela que ce colloque est une bonne chose pour emmener les entreprises françaises à s'insérer beaucoup plus dans la mondialisation, dans la compétition parce que ce sont des entreprises de qualité. Il est possible de prendre des risques et d'avoir des résultats positifs.

Au sommet de l'Elysée demain (aujourd'hui vendredi 6 décembre 2013, Ndlr) et après-demain, vous allez essayer de faire avancer le projet d'une force africaine de réaction rapide. Mais, ça fait 15 ans qu'on en parle, pourquoi ça marcherait mieux demain qu'hier ?

Effectivement, vous parlez de la force africaine de réaction rapide, le Caric. Les crises récentes, notamment au Mali, nous ont démontré l'utilité d'accélérer les choses. Et, nous, de notre point de vue, cette réaction doit plutôt être régionalisée. D'ailleurs, c'est ce que nous avons fait au Mali au niveau de la CEDEAO. Vous avez vu que nous avons bien réagi. La France est venue à temps mais, nous avions déjà programmé notre intervention, tout cela, bien sûr, sous le chapeau de l'Union africaine et je suis convaincu que cette conférence de Paris nous permettra d'avancer très rapidement vers la mise en place de cette structure.

Est-ce que ce n'est pas une façon de dire que vous êtes résigné à l'idée que la France va continuer dans 10 ou 15 ans, à jouer le gendarme en Afrique ?

Point du tout. Le fait que nous soyons nous-mêmes en train de mettre en place cette force de réaction rapide, veut dire que nous voulons prendre les choses en main nous-mêmes. Il faut que lorsqu'il y a un problème, dans les 24-48heures, la CEDEAO puisse réagir. C'est plus efficace au plan régional. Au plan continental, je suis d'accord avec vous que ça pourrait être un peu plus compliqué mais il faut y arriver à terme.

Vendredi dernier, lors d'un grand meeting à Bouaké, vous avez rejeté l'idée des Etats généraux de la République, proposée par le FPI de Laurent Gbagbo. Est-ce que vous ne craignez pas du même coup que ce parti boycotte la présidentielle ?

Vous savez, les partis politiques ne sont pas obligés de participer aux élections en Côte d'Ivoire. Je souhaite que tous les Ivoiriens y participent. Mon propre parti avait boycotté les élections en 2000, c'était une mauvaise idée. Nous sommes restés 11 ans en dehors du parlement. Je souhaite que le FPI participe aux prochaines élections, c'est dans leur intérêt. Ils n'ont pas participé aux élections législatives, ils n'ont pas participé aux élections locales, s'ils ne participent pas aux élections présidentielles, je doute qu'il restera grand-chose dans ce parti.

Si vous ne voulez pas de leurs Etats généraux, est-ce qu'ils ne risquent pas de dire que vous ne voulez pas du dialogue ?

Le dialogue se fait dans un cadre bien précis. En Côte d'Ivoire, nous avons eu l'expérience de plusieurs rencontres pour la réconciliation. Il y en a eu tellement que je ne me souviens plus des différents thèmes et, ça n'a rien donné. Malheureusement, il y a eu ce conflit, nous sommes allés à Marcoussis, nous sommes allés ensuite à Pretoria, il y a eu l'accord de Ouaga. Tout ce qui divisait les Ivoiriens a été réglé dans ces différentes rencontres. Marcoussis, Pretoria, accord de Ouaga. Donc, il faut mettre en œuvre ce que nous avons décidé ensemble, avec le FPI pendant cette période où leur président était président de la Côte d'Ivoire.

Dans un rapport de l'ONU, le Ghana signale que des commandos venus de Côte d'Ivoire, ont tenté d'enlever voire de tuer des opposants ivoiriens réfugiés sur son territoire. Comment réagissez-vous ?

C'est abject, c'est irresponsable, c'est mensonger.

De la part de l'ONU ou du Ghana ?

De la part des expertes qui ont pu écrire de telles choses. Les autorités ghanéennes n'ont jamais fait de déclaration officielle. Et donc, je condamne de tels propos. Nous avons saisi Ban Ki Moon et nous pensons que de tels propos discréditent l'ONU, en tout cas, ce comité de sanction, et peuvent créer des difficultés dans nos relations avec les comités de sanction aussi bien pour la Côte d'Ivoire que pour le Ghana et le Liberia. Je trouve cela d'une légèreté indescriptible.

Et le Ghana est de votre avis ?

Bien évidemment. Puisque ce qu'ils annoncent n'a jamais existé.

Il y a un an au Congrès, le PDCI d'Henri Konan Bédié a posé le principe d'un candidat de ce parti en 2015. C'est une bonne idée ou pas à votre avis ?

Il appartient au PDCI de prendre sa décision. Je ne me mêle pas des questions relatives aux décisions des partis politiques y compris le Rassemblement des Républicains duquel je suis issu.

Malgré votre attachement au RHDP, au rattachement RDR-PDCI ?

Tout à fait. Je suis très attaché au RHDP, je suis un ancien du PDCI, j'ai été président du RDR, j'ai d'excellentes relations avec l'UDPCI du général Robert Guéi. Donc, c'est un rassemblement de personnes qui ont la même philosophie, q (...)

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