Abidjan, 23 avril 2025 – En l'espace de 15 ans, la Côte d'Ivoire a considérablement élargi son réseau de structures transfusionnelles. De 12 centres en 2010, le pays est passé à 32 en 2025, avec une projection de 40 structures d'ici à la fin de l'année, selon le directeur général du Centre national de Transfusion sanguine (CNTS), Prof. Yassongui Mamadou Sékongo.

Cette annonce a été faite ce mardi 22 avril 2025 à Abidjan-Plateau, lors de "Tout Savoir Sur", la tribune hebdomadaire du Centre d'Information et de Communication gouvernementale (CICG), diffusée en direct sur les canaux digitaux du gouvernement. Le thème de la rencontre était : « Transfusion sanguine et don de sang ».

L'objectif de cette expansion, a fait savoir le Professeur Yassongui Mamadou Sékongo, est de garantir une couverture nationale efficace en produits sanguins et assurer l'approvisionnement permanent des structures de santé. À cet effet, le ministère de la Santé a pris plusieurs arrêtés rendant obligatoire la présence d'un dépôt de sang dans chaque établissement sanitaire, alimenté exclusivement par le CNTS. « Aucun parent de malade ne doit avoir un bon de sang. La disponibilité du sang à l'hôpital, c'est l'affaire de l'hôpital et du Centre national de Transfusion sanguine », a-t-il dit.

Pour répondre aux besoins croissants, le CNTS estime à au moins 30 000 le nombre de poches de sang nécessaires chaque mois.

Le directeur général du CNTS a également souligné le coût de la poche de sang qui a été revu à la baisse pour un accès équitable à toutes les couches de la population. « Grâce à l'État, la poche de sang qui coûtait entre 8 000 et 25 000 FCFA dans les hôpitaux, est cédée aujourd'hui à 3 000 FCFA », a-t-il rappelé. Non sans préciser que « le coût de production d'une poche de sang revient à 50 000 FCFA à l'État ».

Le CNTS appelle à une mobilisation accrue autour du don de sang régulier, seul moyen d'atteindre l'autosuffisance nationale.

CICG