Deux présumés trafiquants d'animaux spécialisés dans le commerce des écailles de pangolins ont été interpellés le mercredi 10 août 2022 dans la commune de Yopougon à Abidjan.
Ces derniers ont été interpellés avec en leur possession 122 kilogrammes d’écailles de pangolins dissimulés dans trois sacs. Cette arrestation a été possible grâce au fruit de la collaboration entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié l’assistance technique.
C’est en début de la matinée du mercredi 10 août 2022 que les hommes de l’UCT, et de la DPFE MINEF avec l’appui technique de EAGLE - Côte d’Ivoire, une ONG spécialisée dans la lutte contre le trafic des espèces animales sauvages protégées sont arrivées dans la commune de Yopougon où étaient retranchés les trafiquants avec les écailles de pangolins. L’assaut a été mené au moment où ces derniers s’apprêtaient à écouler leur contrebande. Au total, 3 sacs d’écailles de pangolins ont été saisis, le tout d’un poids total de 122 kilogrammes.
Un homme et une femme interpellés pour trafic d’écailles de pangolins
 Les deux personnes arrêtées, un homme et une femme, avaient chacun leur rôle dans ce trafic. L’homme était chargé de collectionner les écailles depuis le Libéria, puis les acheminer à Abidjan tandis que la femme était chargée de les emmagasiner pour chercher de potentiels acheteurs.
Les prévenus ont été placés dans la foulée en garde à vue à l’UCT. Après quoi, ils ont été déférés le vendredi 12 août 2022 au Tribunal de Première instance d’Abidjan-Yopougon
Arrêtés, pour flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, les prévenus ont été placés dans la foulée en garde à vue à l’UCT. Après quoi, ils ont été déférés le vendredi 12 août 2022 au Tribunal de Première instance d’Abidjan-Yopougon. L’affaire a été mise en procédure de flagrant délit et les suspects ont été placés sous mandat de dépôt.
La peine prévue par la loi ivoirienne
Si les deux contrebandiers sont reconnus coupables, ils risquent une peine de prison allant de 2 à 12 mois assortie d’une amende de 3000 à 300.000 FCFA si l’on se réfère à l’article N°65-255 du 4 août 1965 relatif à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.
Une peine insignifiante si l’on compare la loi faunique ivoirienne à celles des pays comme le Cameroun, le Congo et la Guinée Conakry qui ont des peines alourdies à 5 ans de prison ferme avec des amendes conséquentes et prison à vie au Kenya. Il faut noter que la loi faunique actuelle en Côte d’Ivoire est en instance de révision, et devrait connaître un alourdissement des peines de prison et des amendes très prochainement.
La Côte d’Ivoire, plaque tournante du trafic d’écailles de pangolins
C’est le lieu de rappeler que le pangolin est classé espèce sauvage intégralement protégée en danger d&rsquo (...)
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