Affaire ''COLÈRE AÏCHA KONÉ CONTRE LE BURIDA'' : Tiburce Koffi fait une mise au point et un recadrage


Tiburce Koffi a appelé Aïcha Koné à la retenue. (Ph: DR)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 18 avr. 2020
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Nous venons de découvrir sur les réseaux sociaux, les propos d'Aïcha Koné, chanteuse de renom et icône de la chanson en Afrique, s'en prenant, d'une manière hystérique, au Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida.)

Ne nous retenons pas de le dire : ce sont des propos offensants à l'encontre de cette Maison des artistes, dont je suis le Président du Comité de Gestion et de Restructuration. À ce titre, nous ne saurions tolérer, ce Comité et moi, que quelque voix que ce soit offense cette société et qu'elle jette sur elle, un discrédit d'autant plus inacceptable qu'il n'est  pas fondé.

Les faits donc : comme aide aux opérateurs du domaine culturel frappés par la crise du Coronavirus, le ministère de la Culture et de la Francophonie a annoncé un don de l'État. Ce don s'est matérialisé par une distribution de vivres (sacs de riz, bouteilles d'huile etc.) aux nécessiteux ; le tout évalué à 70 millions de francs cfa. Dans le même temps, le Comité de Gestion et de Restructuration, sur instruction du Dg du Burida et du Président que je suis, avait arrêté la décision de procéder au paiement anticipé des droits d'auteurs aux sociétaires de la Maison, compte tenu des difficultés sociales que ceux-ci rencontraient : la fermeture des espaces ludiques, suite à la lutte contre le Coronavirus, leur est réellement préjudiciable.

Ces droits d'auteurs (DA) se chiffrent à 500 millions fcfa.  Cette décision a été communiquée au ministère de la Culture. Et c'est de là qu'est partie toute la confusion autour de ces deux opérations. Ainsi, ces 500 millions ont été perçus comme un don de l'Etat aux sociétaires du Burida. Qui a semé cette confusion ? Et dans quel dessein ? Nous ne saurions le dire. Allons donc à l'essentiel en répondant tout aussi médiatiquement (c'est hélas, la voie qu'elle a choisie) à Aïcha Koné.

Non, chère honorable consœur et sociétaire du Burida. Ces 500 millions fcfa ne sont pas un don de l'Etat de Côte d'Ivoire aux sociétaires du Burida. Cette somme est le produit du travail des créateurs (dont toi) de ce pays, affiliés au Burida. En somme, c'est le produit de votre travail et non une faveur. C'est ton Droit, et non un acte de générosité de l'Etat ivoirien. Et l'État n'a jamais dit non plus qu'il vous offrait 500 millions de Fcfa. L'État, par le ministère de la Culture, a distribué aux plus nécessiteux d'entre-vous (et Aïcha Koné ne saurait en faire partie) des vivres, et non de l'argent. C'est toi et de nombreux autres, malheureusement, qui n'avez pas bien compris. Qui a entretenu le flou dans les esprits ? Nous ne le savons pas.

Hier, Aïcha nous a joint au téléphone. Président du Comité de Gestion et de Restructuration, mais absent du pays en ce moment, je lui ai demandé de se calmer et de me laisser le temps de voir un peu plus clair dans cette affaire avant de prendre quelque décision que ce soit. Quelle n'a été ma désagréable surprise de découvrir sur les réseaux, les propos franchement méchants et peu sages qu'elle a tenus à l'encontre du Burida et de ses "actuels dirigeants" qu'elle a traités de bordel. Non, nous ne saurions accepter de telles offenses de la part de cette dame respectable de la chanson en Côte d'Ivoire et en Afrique.

LES TEMPS ONT CHANGÉ

Cette précision faite, Aïcha Koné doit pouvoir comprendre à présent, l'explication de l'enveloppe de 100 000 F à elle destinée et qu'elle estime être une offense pour la grande star de la chanson ivoirienne qu'elle est. Pendant près d'une décennie, elle vivait en exil, en Guinée, en posture d'opposante au régime d'Abidjan. Cette absence physique et ce retrait politique se sont convertis en absence musicale sur le territoire national et les ondes ivoiriennes : ses morceaux, conséquemment, ne se jouaient pas ; ses disques, victimes de contrefaçon (comme nombre de disques d'artistes de notoriété), ne lui ont donc presque rien rapporté en Côte d'Ivoire, un pays musicalement sous la domination du zouglou et du coupé décalé. 

Dans un tel contexte, des génies comme Ernesto Djédjé, Jimmy Hyacinthe, François Lougah, Gnaoré Djimi, Nguessan Santa, Tangara Speed Ghodâ (tous disparus), Woya, Awana et des chanteuses de talent comme elle, Chantal Taïba, Madeka, Nayanka, stars des hit-parades des années 1980-90, ne font plus recette comme avant ; toute chose qui fait baisser leurs Droits d'Auteurs. Mieux, ces 500 millions de DA correspondent aux droits de prestation dans les espaces publics, chose de laquelle Aïcha a été complètement abse (...)

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