Société

Campagne presse contre Bictogo et Marylis Btp : une sénégalaise s'insurge depuis Dakar

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Nous avons reçu cette contribution d’une lectrice, dame Diop Mame M.B  depuis le Sénégal, après des articles de presse faisant suite à un communiqué de presse de l’entreprise Marylis Btp Sénégal, qui dénonce la décision unilatérale prise par le Ministère de l’Enseignement Supérieur du Sénégal de mettre un terme à la convention liant le groupement MARYLIS BTP-MONOFASICA-TOUBA MATERIAUX et l’État du Sénégal, relative à la construction de l’Université Amadou Mahtar MBOW sise à Diamniadio, cité nouvelle. Bonne lecture.

Deux médias de mon pays (repris ensuite par d’autres médias du Sénégal, et d’ailleurs ) ont écrit sur une entreprise de droit sénégalais, avec d’autres partenaires et associés de mon pays, dans le cadre de la dénonciation de la convention portant construction d’une université. J’avais lu que l’entreprise dénonçait la rupture de la convention par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Sénégal. 

J’ai noté des contrevérités et des amalgames douteux. Espérant que l’entreprise usera de son droit de réponse dans les règles de l’art, et que les médias sénégalais ainsi que les autres qui ont repris les articles sans vérifications aucune, publieront un tel droit de réponse conformément aux dispositions légales, je voudrais partager mes sentiments et observations, que dis-je, voudrais partager mon indignation !

Le duo Dakar Actu, Libération (Sénégal), dont le brûlot a été repris par d’autres sites écrit : «  L’État a enfin «chassé » Adama Bictogo et Cie de l’université Amadou Moctar Mbow de Diamniadio, par courrier en date du 27 décembre 2019. Alors que Marylis Btp de l’homme d’affaires ivoirien s’agite et informe avoir saisi ses conseils pour dénoncer «la mesure unilatérale », "Libération" révèle que 30 milliards de Fcfa ont été décaissés pour cette université fantôme qui devait être fonctionnelle... en octobre 2017 ». 

Je voudrais leur rappeler, tout simplement, que faire un communiqué de presse comme Marylis Btp Sénégal l’a fait, pour expliquer sa vision, pour informer le public, n’est en rien une forme d’agitation ! 

L’agitation semble être bien plutôt venir de leur côté, à travers leur jubilation devant cette situation, à travers les mots et expressions employés, à travers l’exaltation qui consiste à opposer l’origine ivoirienne du dirigeant d’une entreprise de droit sénégalais à l’État du Sénégal. L’agitation n’est pas du côté de Marylis Btp Sénégal !  

L’agitation vient également de ceux qui peuvent avoir intérêt à jeter le discrédit sur notre entreprise et son dirigeant.

Comme ils ont eux-mêmes pris soin d’écrire en guillemets, que M Adama Bictogo et compagnie , ont été « chassés », je note qu’ils n’ont pas été chassés, avec les guillemets qui font foi. C’est leur seule appréciation des faits qui leur fait dire cela, et cette appréciation ne peut s’opposer à une simple décision du ministère de l’enseignement supérieur, qui ne vise à chasser personne !  

Le rôle de la presse, n’est pas de jeter de l’huile sur le feu, comme mes compatriotes journalistes tentent de le faire, ni de se réjouir des infortunes d’un homme d’affaires, fut-il ivoirien d’origine, en espérant en tirer des espèces sonnantes et trébuchantes ... 

«  Dans un pays responsable, et en raison du montant faramineux mis en cause, une information judiciaire devrait être immédiatement ouverte contre l’ancien ministre de l’Intégration en Côte d’Ivoire et les membres de son groupement qui se livrent, désormais, une guerre sans merci », ai-je également lu ! 

Je les laisse libre des insinuations sur le caractère « irresponsable », selon leur entendement, des dirigeants du Sénégal, mon pays  en l’absence d’une information judiciaire.  En voulant s’acharner sur une entreprise et ses dirigeants, ils font preuve d’un zèle qui jette le discrédit sur les autorités de mon pays, pour lesquelles j’ai le plus haut et le plus profond respect et avec lesquelles Marilys Btp Sénégal et ses partenaires doivent bien poursuivre les discussions, malgré le tapage et la campagne de calomnie et d’intoxication en cours.  

Voulant salir absolument Adama Bictogo 

et Marylis Btp, ils ont encore écrit ceci : « Depuis Abidjan, avec  les médias à sa solde, Adama Bictogo a tenté de démentir les informations de Libération. Le sulfureux homme d’affaires et proche d’Alassane Ouattara confiait à ses «plumes» des médias ivoiriens qui allaient nous descendre en flammes : « Je voudrais d’abord m’inscrire en faux contre cette information erronée publiée par le journal sénégalais Libération, pour dire qu’on continue de travailler sur le chantier. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que depuis pratiquement neuf mois, nous sommes en négociation de réévaluation avec le gouvernement sénégalais. (...) On s’est rendu compte, je vous donne un exemple, que pour une construction qui devait être conçue conformément aux normes standards, on a dû faire face à un sol argileux. Naturellement pour construire une université, il fallait donc faire des fondations plus solides. Nous sommes passés à des fondations qui nous ont coûté 15 milliards FCFA. Donc, il y a eu un surcoût. On a pris sur nous de refaire l’étude. Pendant la réalisation de l’étude, on s’est rendu compte que le projet était sous-évalué. Néanmoins, nous avons à ce jour, réalisé environ 35% des travaux.  

Au mois de juin, j’ai rencontré les autorités sénégalaises, avec le ministre des finances et le ministre de l’enseignement supérieur pour leur dire que le projet est sous-évalué et qu’il nous est difficile de continuer la construction de l’Université qui initialement était prévue sur 128.000 m2 et on se retrouve à construire sur 250 000m2, soit une augmentation de 50% de surface à construire ».

Je déplore et je dénonce avec la plus haute énergie et avec vigueur, ces commentaires totalement injurieux, irrespectueux et anti confraternels à l’égard des journalistes de Côte d’Ivoire et même d’ailleurs ! 

Je trouve dommage qu’ils n’aient pas cru utile d’aller enquêter par eux-mêmes sur le terrain, pour s’assurer que les propos de du dirigeant de Marylis Btp Sénégal qu’ils ont eux-mêmes relayés sont totalement exacts, et conformes à la réalité des faits, au point que cela avait été bien pris en compte par le gouvernement du Sénégal , à travers l’autorité concédante.  

L’entreprise mise en cause a réalisé des travaux effectivement et l’état des lieux actuel n’a rien à voir avec l’image d’archives relative aux débuts des travaux, une image qui est régulièrement publiée. 

Il n’y a aucune université fantôme. Il y a bel et bien des dépenses effectuées sur la base d’accord et de convention. 

« Selon les informations de Libération, à ce jour, le ministère de l’Enseignement supérieur ne doit rien à Bictogo et à son groupement qui ont empoché la rondelette somme de 30 milliards de Fcfa pour des travaux exécutés à hauteur de 22% et non 35, comme l’affirmait l’homme d’affaires ivoirien qui aura fait preuve d’un dilatoire scandaleux.

En effet, le marché, clé en main, avait été accordé à MarylisBtp, Touba Matériaux et Monofasica pour la rondelette somme de 60 milliards de Fcfa », a précisé Dakar Actu, en se basant sur le journal Libération , comme dans un vrai jeu de rôle. 

Mais là encore, je constate qu’ils sont totalement dans le dilatoire , dans la propagande, dans le commentaire , dans des spéculations hasardeuses sans la moindre preuve.

[ Est-cela le journalisme ? ] 

À la date du 21 janvier 2020, cette «université» n’existait pas uniquement dans la tête de Monsieur Adama Bictogo, comme vous l’avez prétendu à tort ! 

L’expertise devra permettre de savoir ce qui a été fait. Les éventuels conflits et désaccords entre partenaires locaux du projet, n’ont pas eu d’incidences sur les travaux.  

Pour le reste , notamment les prochaines révélations promises sur d’autres faits, nous les attendons. 

Il est évident que l’entreprise n’hésitera pas sur chacun des points, à faire usage de son droit de réponse , tout comme il est possible que des citoyens libres et indépendants comme nous, disent leur indignation sur ce type de méthode de lynchage médiatique, qui ne peut pas faire reculer Monsieur Bictogo, qui en a vu des vertes et des pas mûres.  

Je ne doute pas qu’il y’ait dans les rédactions de ces deux journaux, et des autres journaux concernés par la remise des articles parcellaires, des journalistes soucieux de leur travail de journaliste avec la plus grande impartialité. J’attends de ceux-ci des investigations à la hauteur des enjeux, et non des articles de propagande, de règlements de comptes, ou de tentative de racket ! 

Comme nous sommes encore dans le mois de janvier , je profite pour souhaiter une excellente année 2020 à mes amis ivoiriens en Côte d’Ivoire, ici même au Sénégal et ailleurs dans le monde , ainsi qu’à mes compatriotes sénégalais. 

Diop Mame M.B , citoyenne sénégalaise, Dakar , mjdhlp@hotmail.fr

[ Le communiqué de Btp Marilys Sénégal qui a dérangé à Dakar et mis en branle les officines  ] 

Par courrier en date du 27 décembre 2019, le Ministère de l’Enseignement Supérieur du Sénégal de façon unilatérale et en violation des règles contractuelles, a mis un terme à la convention liant le groupement MARYLIS BTP-MONOFASICA-TOUBA MATERIAUX et l’Etat du Sénégal, convention relative à la construction de l’Université Amadou Mahtar MBOW sise à Diamniadio.

La Société MARYLIS BTP bien que réfutant les motifs allégués, a pris acte de cette décision et de ses suites. Elle a toutefois pris le soin de rélever à l’endroit de l’autorité concédante que l’esprit qui a gouverné la signature et l’exécution du marché, les dernières discussions et décisions relatives à sa réévaluation financière, le projet de signature d’un avenant et la production d’un nouveau planning d’exécution, sont autant d’actes en contradiction avec la décision de résiliation opérée. Décision qui ruine deux ans de négociations entre les parties pour lever les blocages freinant la bonne exécution de ce projet.

​La société MARYLIS BTP pour la sauvegarde de ses intérêts a décidé d’en référer à ses conseils.

LA DIRECTION GÉNÉRALE




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