Les visiteurs ont prétexté de la nomination de l'ex-vice-Président, Issiaka Sangaré en qualité de secrétaire général, pour traduire à Affi N'guessan, leur reconnaissance et profiter pour s'informer sur l'actualité au Fpi. 

Face à ses camarades, Affi N'guessan a évoqué la crise qui secoue l'ancien parti au pouvoir. « J'ai la responsabilité de tenir le Fpi, parti politique, socialiste. Quand tu as cette responsabilité, tu dois t'arrêter à cette responsabilité, tu dois te concentrer sur cette responsabilité. Parce que c'est cette responsabilité qui t'incombe aux yeux de tous ceux qui se disent militants du Fpi. C'est à ce trône qu'il faut faire allégeance. Parce que c'est ce trône qui est la fondation de notre organisation le Fpi. C'est ce trône qui nous soutient tous, qui nous protège tous », a expliqué l'ancien Premier ministre. Le Fpi est traversé par une grave crise depuis plusieurs années : d'un côté, le camp Affi N'guessan, qui tient la branche légale du parti ; de l'autre, le camp Gbagbo qui revendique une légitimité historique. L'ancien Premier ministre considère ses adversaires comme partisans d'une « fronde ». « La fronde est seulement la rupture entre ceux qui disent Gbagbo ou rien et nous qui disons le Fpi d'abord. C'est ce choix que nous avons, parce que nous sommes choqués qu'on dise Gbagbo ou rien.

Quelle que soit l'affection que nous avons pour Gbagbo, il ne peut pas être lui ou rien. Parce que si nous disons lui ou rien c'est que nous mentons ….Parce qu'en dehors de Gbagbo, vous mettez vos enfants à l'école, vous cherchez de l'argent, vous cherchez du travail. Donc pourquoi disent-ils Gbagbo ou rien ? C'est pour tromper les gens. Nous nous ne voulons pas être hypocrites », a soutenu le député de Bongouanou sous-préfecture. « On s'est battus tous pour qu'il (Laurent Gbagbo, nldr) retrouve la liberté. On le respecte parce qu'il est le fondateur du parti et parce qu'il a conduit le parti jusqu'à la victoire en 2000, mais la vie ne s'arrête pas à lui et à ça, et la vie du Fpi ne peut pas s'arrêter à lui ni à ça. La vie comporte d'autres dimensions qu'on peut poursuivre parallèlement. Notamment l'avenir que nous devons préparer pendant ce temps. On ne dira pas que si demain Gbagbo n'est plus là, il n' (...)

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