Botro : Des individus attaquent le commissariat et le saccagent avec des gourdins, des haches et des machettes
3 policiers dont le commissaire blessés


Les « assaillants », munis de gourdins, de machettes, de haches… ont caillassé les deux véhicules 4X4 double cabine du commissariat de police.
  • Source: linfodrome.com
  • Date: jeu. 14 fév. 2019
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Les policiers de Botro, localité située à 40 Km à l'ouest de Bouaké, viennent de loin. Ces hommes chargés de la sécurité des biens et des personnes dans cette localité du pays, ont eu la vie sauve grâce à un renfort de leurs collègues venus de Bouaké.

Selon plusieurs sources que nous avons interrogées sur place à Botro, le lundi 11 février 2019, dans la matinée, suite à la grève des enseignants, les élèves du lycée moderne public de la ville se révoltent et se mettent en route pour aller déloger leurs camarades du collège privé de la ville. La police les encadre jusqu'à l'établissement privé. A quelques mètres de là, elle s'interpose , vu que les élèves dudit établissement ont été priés de regagner leurs domiciles. Les mécontents commencent alors à jeter des pierres aux agents de police. Faisant bon cœur contre mauvaise fortune, les hommes de sécurité encaissent les coups sans broncher. Ces élèves se déportent sur le commissariat de police et se mettent encore à lancer des pierres. Nous sommes toujours en pleine journée. Excédés par ce comportement, 11 d'entre eux seront interpelés et gardés au commissariat de police. Après les avoir interrogés, ils sont priés de regagner leurs domiciles respectifs.  Mais ce que les hommes du ministre Sidiki Diakité ne savaient pas, c'est qu'après cet incident qu'ils ont qualifié de mineur, des individus s'étaient réunis au stade de la ville, pour tenir un conseil de guerre et dresser un plan d'attaque du commissariat…

Alors que les policiers croyaient l'incident clos, des messages (sms) ont commencé à circuler dans la soirée, faisant croire que deux élèves avaient trouvé la mort au violon du commissariat. A 19 h, le plan tracé par le groupe, qui a tenu « son conseil de guerre » au stade de la ville, se met en place. Selon nos sources sur place, ces individus commencent d'abord à encercler le commissariat. Ce après quoi, ils lancent l'attaque. Les agents de police ne sont pas en nombre suffisant, et n'ont pas assez de gaz lacrymogènes pour tenir à distance cette cohorte d'agresseurs déchaînés. Ce ne sont pas les tirs de sommation à la Kalachnikov et au pistolet automatique qui freineront l'ardeur des agresseurs. Ils se sont fixés un objectif : en découdre avec les policiers. Devant le portail blindé, ils utilisent des haches pour faire un trou dans le mur.

Les éléments du commissaire Tehora Benoit, en nombre insuffisant et sans un véritable moyen de défense, se démènent comme ils peuvent pour préserver leur vie. Bouaké est appelé en renfort. Il est déjà 23 h, et les agresseurs commencent à gagner du terrain. Trois policiers sont blessés dont le commissaire lui-même. Ils n'en peuvent plus… Heureusement pour eux, les hommes du commissaire Tehora Benoit entendent le renfort venu de Bouaké, faire du bruit pour les sortir des tenailles de ces agresseurs. Ils peuvent enfin humer l'air frais…de la nuit.

 

Le procureur de la République sur le terrain

« Nous venons de très loin », confesse un sergent-chef.  Le mardi 12 février 2019, nous avons vu un commissariat sens dessus dessous. Les « assaillants », munis de gourdins, de machettes, de haches… ont callaissé les deux véhicules 4X4 double cabine du commissariat de police. Ils ont, en outre, emporté les compteurs d'eau et d'électricité.

Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné, qui s'est rendu sur les lieux pour soutenir les policiers et ouvrir une enquête, a donné sa version des faits : « J'ai été informé ce matin aux environs de 9 h, de ce que le commissariat de police de Botro avait été saccagé par des individus non encore identifiés. J'ai décidé de m'y rendre pour venir d'abord soutenir les agents, et constater les dégâts qui ont été dénoncés. En effet, de quoi s'agit-il ? Suite à l'appel de madame le ministre chargé de l'Education nationale, les élèves ont répondu à l'appel en se rendant au lycée.  Ayant constaté l'absence des enseignants, ils ont décidé d'aller déloger ceux qui étaient dans un autre collège privé. La police étant là pour assurer la sécurité des enseignants qui voulaient dispenser les cours, et chargée également du maintien d'ordre, les suivait, et par la suite, elle a essuyé plusieurs actes de provocation. Les agents ont fait violence sur eux-mêmes. Il (...)

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