Côte d'Ivoire / Le travail de ''gnambros'' : Un emploi parmi ceux promis par le Président Ouattara ?


De plus en plus, les démontrent qu'ils sont un danger pour les usagers de la route. (Photo d'archives)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: lun. 20 juil. 2015
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Le phénomène des ''gnambros'', des soi disant syndicalistes, a pris une ampleur très inquiétante en Côte d'Ivoire et exaspère plus d'un abidjanais.

La colère gagne les transporteurs et la population qui se sentent malheureusement impuissants face à ces jeunes armés, enclins à la violence. Leur seul secours l'État qui, lui aussi, semble ne pas voir leurs souffrances ni entendre le cri de leurs douleurs. Ce qui amène les nombreuses victimes de ces ''gnambros'' à indexer le gouvernement comme le principal responsable de leur misère. Étant entendu que l'État est censé les protéger et d'autant qu'en tant que citoyens, ils exercent leurs devoirs en payant les taxes relatives à la libre circulation.

Le travail de ‘'gnambros'' : Un emploi parmi ceux promis par le Président Ouattara ? est une question qui mérite d'être posée, surtout après une scène dont nous avons été témoin et même victime, le matin du jeudi 15 juillet 2015, au moment nous nous rendions au travail.

Au grand carrefour de Koumassi, le chauffeur qui nous transporte marque un arrêt afin de permettre à des passagers arrivés à destination, de descendre. Du fait de l'étroitesse des espaces dans le véhicule, d'autres clients descendent pour faciliter la tâche à leur voisins qui achèvent là leur parcours.

Un des passagers qui, initialement était assis à l'arrière du minicar, reprend place à côté du chauffeur d'où sont descendus les occupants. A cet instant, surgit un des ''gnambros'' qui traînent là. Il saisit l'apprenti à la ceinture, sous le prétexte qu'il vient d'embarquer un nouveau passager, parlant de celui qui a pris place auprès du chauffeur. Car à cet endroit, il est interdit aux chauffeurs, selon eux et nous savons selon quelle loi, de prendre des clients.

Malgré les explications du concerné et tout le reste des passagers, ces jeunes, des adolescents pour la plupart, refusent d'entendre raison. Sur le fait, un autre va retirer la clé de contact du véhicule, en l'absence du chauffeur venu intervenir. La grogne s'empare des passagers pressés d'arriver à l'heure au travail, mais qui se voient immobiliser pour des futilités, par des individus qui en vérité n'ont aucun droit de le faire.

Alors, nous leur faisons savoir qu'il sera mis fin à leur règne par le président de la République. A ce moment précis, un agent de la mairie de Koumassi est de passage. Nous lui faisons remarquer l'attitude des jeunes que les élus laissent opérer dans la commune. Son intervention n'aura rien apporté.

Notre réaction, les ''gnambros'' vont nous la reprocher, souhaitant qu'on les regarde faire, sans mot dire. Alors, ils se lancent dans des injures et menaces de tous genres à l'encontre des passagers et particulièrement de nous, faisant savoir que les autorités sont bien au fait de leur existence.

Celui qui semble être leur chef s'élance vers nous, furieux, et lâche: « le président de qui tu parles là, il est courant que nous sommes ici, il sait de ce que nous faisons, c'est lui qui nous a mis là. Toi Lmp-là, ce n'est pas vous qui avez mélangé le pays, tu veux nous dis quoi ? On s'est battu pour le pays. Si tu fais, on va te frapper et puis il n'y a rien ».

On pourrait dire que ce jeune homme raconte des balivernes, parce par aucun décret, le président de la République n'a jamais nommé qui que ce soit au poste de ''gnambros'' ou appelé des jeunes à agir de la sorte et violenter des Ivoiriens. Cependant, sa réaction vient conforter une autre qu'a eu un homme avec nous parlions, quelques jours plus tôt, du phénomène des ''gnambros''. Il affirmera face au silence du gouvernement, que le métier de ''gnambros'' fait peut-être partie des emplois promis par le Président Ouattara.

Peut-être a-t-il raison! Sinon, d'où vienne que ces jeunes peuvent faire de telles déclarations, si ce n'est du fait du mutisme et de l'indifférence du gouvernement. Qui de façon implicite semble demander aux populations de se laisser terroriser par ces ''gnambros'' qui ne font que se « débrouiller ». Pour obtenir ses clés, le malheureux conducteur devra payer une somme que ces individus lui imposeront. Les passagers se devront de débourser encore de l'argent pour continuer leur chemin dans un autre véhicule. Pour ce qui nous concerne, nous avons continué à pied, notre destination étant à quelques deux cents mètres de là, derrière Orca Tendance.

Ce genre de situations sont légions chaque jour sur les routes d'Abidjan où ces ''gnambros'' sévissent.

Sur l'hégémonie de ces soi disant syndicalistes, en vérité des voyous qui rançonnent les transporteurs, notre interpellation du pouvoir n'est pas la première et ne sera certainement pas la dernière. Espérons qu'il va enfin se décider à libérer les voies publiques de ces dangereux éléments, pour le bonheur des citoyens ivoiriens qui n'aspirent qu'à circuler tranquillement.

Car leurs actions ne sont pas sans conséquences pour l'image du pays et du pouvoir lui-même. Comment dans un État de droit, des individus qui n'ont pas de véhicules, ni construit des gares peuvent s'approprier, par le moyen de la force, des espaces publics. Ils n'ont pas tracé de routes mais se font propriétaires des carrefours et de certains endroits.

En ces lieux, n'importe quel transporteur ne peut prendre un client, sans leur consentement. Que celui-ci soit à jour de ses taxes vis-à-vis de l'État ou pas. D'ailleurs, cela n'est point leur problème que le véhicule possède tous les documents appropriés. Seul leur argent les intéresse.

Même les populations ne peuvent pas s'autoriser d'arrêter et d'emprunter un véhicule de transport en commun à ces endroits. Parfois, les taxis compteurs sont les malvenus. Ils ne devraient pas roder là dans l'espoir de trouver un client, un passager qui serait las d'attendre un véhicule dans ces ''gares'' où les véhicules se font rares aux heures de pointe.

Par leur attitude, ces soi disant syndicalistes laissent entend (...)



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