La tournée du président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan  dans la région du Gbêkê a pris fin, ce samedi 09 mai 2015, par un meeting de clôture dans la ville de Bouaké. A cette occasion, le leader du Fpi s’est prononcé sur l’actualité nationale et a évoqué sa nouvelle vision pour la reconquête du pouvoir d’État en octobre 2015.

Abordant les dissensions et les accusations dont il est l’objet au sein de sa formation politique, il a indiqué que le Fpi a besoin de se remettre en cause s’il veut incarner un nouvel espoir pour les Ivoiriens.

« Si nous avons perdu le pouvoir en 2011, nous devrions nous accuser.Nous devons reconnaître que notre intelligence  n’a pas été à la hauteur des défis à surmonter. Et cela, certains camarades ne veulent pas l’assumer.  Des camarades prétendent que je roule pour Alassane Ouattara », a affirmé M. Affi. Avant de dire: « Je roule pour laCôte d’Ivoire et le Fpi et non pour Alassane Ouattara ».

D’ailleurs, le président du Fpi a indiqué que l’objectif de son parti est de battre Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015. « Nous avons l’intelligence et la capacité de le faire », a-t-il déclaré. Pour lui, c’est cela le vrai défi que le Fpi s’est lancé.

Aux populations de Bouaké, l’ex-premier ministre a déclaré qu’il entend sceller avec eux, une nouvelle alliance pour une nouvelle Côte d’Ivoire.  « Nous allons la construire dans la paix et dans l’action politique et non dans la violence. A l’en croire, c’est d’ailleurs ce qui le différencie de certains de ses compagnons du parti.  « Certains veulent nous conduire dans la violence. Nous serons intraitables sur ce plan », a prévenu M. Affi pour qui la libération de l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo trouvera sa solution dans l’action politique.

Accusant l’administration Ouattara de n’avoir « ni projets, ni vision » pour la Côte d’Ivoire, il a soutenu que les projets du Chef de l’État se résument en 3 P. C’est-à-dire « peindre les bâtiments, construire des ponts et mettre ses opposants en prison ». Pour lui, les actions du Président Ouattara visent à « dissimiler la pauvreté  (…) On ne voit aucun grand projet. On ne voit que de la vengeance ». Dans son rôle et très en verve, M. Affi, faut-il, l’indiquer n’a pas abordé la relance économique de la Côte d’Ivoire.

Dans le domaine de la réconciliation, il a affirmé qu’il faut avant tout procéder au désarmement des cœurs. Pour lui, si les cœurs sont désarmés, aucun ex-combattant ne trouverait un quelconque intérêt à garder des armes.

Poursuivant, il a soutenu que les Etats généraux  de la république sont « incontournables ». Car « la classe politique ivoirienne doit s’entendre sur le vivre ensemble. C’est cela l’objectif de la réconciliation ».

Profitant de cette tribune, le président du Fpi a salué les prises de position dans le cadre des dissensions au Fpi, de Charles Blé Goudé...

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