« La stratégie adoptée » pour la « libération » de Gbagbo « n'a pas abouti aux résultats escomptés » (FPI)


(Photo d'archives)
  • Source: APA
  • Date: lun. 30 juin 2014
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Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ancien Président Laurent Gbagbo a réaffirmé, samedi, sa "disponibilité" à poursuivre le dialogue avec le gouvernement, constatant que "la stratégie de lutte adoptée" pour obtenir la "libération" de Gbagbo "n'a pas pour l'instant abouti aux résultats escomptés".

Selon une note transmise dimanche à APA, "sur convocation du Secrétaire général et porte-parole du parti, le Comité central du FPI s'est réuni en session extraordinaire, élargie aux Comités de contrôle et aux Secrétaires de fédération, le samedi 28 juin 2014 à son siège provisoire de Cocody".

Le Chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a demandé, mercredi, à son garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l'homme et des libertés publiques, de "poursuivre le processus de dégel des avoirs et de la mise en liberté provisoire" d'autres détenus proches de l'ancien Président Laurent Gbagbo.

A propos de "l'affaire le Procureur de la CPI contre le Président Laurent Gbagbo", le Comité central a entendu une communication de la direction du parti relative au point de la procédure et à la décision arrêtée par la Chambre préliminaire 1 de la CPI.

"Le Comité Central du FPI prend acte de la décision de confirmation des charges retenues contre le Président Laurent Gbagbo", indique le texte en ajoutant que "le Comité Central fait le constat que la stratégie de lutte adoptée en vue d'obtenir la libération du Président Laurent Gbagbo n'a pas pour l'instant abouti aux résultats escomptés".

M.Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 est depuis fin novembre de la même année détenu à la Cour pénale internationale (CPI) qui l'accuse de crime contre l'humanité. Il est dans l'attente de l'ouverture de son procès après la confirmation le 12 juin dernier des charges retenues contre lui. 

Le gouvernement ivoirien a renoué le 22 mai dernier le dialogue politique avec le Front populaire ivoirien (FPI). Au cours des échanges entre la délégation du FPI conduite par son président Pascal Affi N'guessan et celle du gouvernement menée par le ministre d'Etat auprès du président de la République chargé du dialogue politique Jeannot Ahoussou-Kouadio, plusieurs sujets ont été abordés.

Il s'agit notamment de la situation des détenus et des exilés mais également de l'occupation des maisons, du dégel des avoirs, de la rente viagère et du recensement général de la population et de l'habitat (RGPH). Chaque partie s'était engagée en ce qui la concerne à poser des actes allant dans le sens de la décrispation de la situation socio-politique.

C'est au total 93 comptes bancaires appartenant à des proches de M. Gbagbo qui ont été dégelés d'avril à mai par le gouvernement qui a par ailleurs libéré provisoirement, fin mai, 50 détenus pro-Gbagbo. Il reste encore 98 comptes à dégeler par le gouvernement et les institutions internationales telles que l'ONU et l'Union européenne.

Cinq personnalités proches de l'ex- Chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo dont l'ancien Directeur général du Port autonome d'Abidjan Marcel Gossio, sont rentrées, début juin, en possession de leur résidence au cours d'une cérémonie officielle de restitution organisée par le gouvernement.

Le FPI s'était pour sa part engagé à examiner en Comité central, la requête du gouvernement relative à la levée de son mot d'ordre de boycott du RGPH. Divisé sur la question après un débat "houleux", le parti de Laurent Gbagbo s'en est remis à un Comité central extraordinaire qui n'a pu avoir lieu jusqu'à ce que l'opération de recensement prenne fin à la mi-juin dernière.

LS/APA




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