En prélude à la présentation de son nouvel album et de sa dernière publication, il était récemment dans les locaux du Groupe Olympe où il s'est abstenu d'aborder le chapitre politique de son parcours, mais a levé un coin du voile sur sa carrière, son actualité et ses perspectives. 

 Que devient Adama Dahico ?

Adama Dahico : Depuis la fin de la crise, les gens se demandent ce que devient le président du ‘'Drômikan''. Nous sommes rentrés dans le bois sacré pour travailler. Aujourd'hui, nous avons sorti notre quatrième livre, il y a aussi un album de 12 titres qui est en live, 100% reggae. Nous allons faire une conférence de presse le mercredi 30 avril (aujourd'hui Ndlr), pour permettre à la presse de voir le travail qui a été fait, et aussi, donner les perspectives. Il y a le festival international du rire d'Abidjan, l'orchestre du Drômikan qui va accompagner le président Dahico sur des spectacles live….

12 titres, c'est beaucoup. Qu'est ce que vous avez à dire pour faire autant de chansons ?

A.D : Nous sortons d'une situation où nous avons connu, tous, les affres de la guerre. Donc, il faut des paroles, des thèmes, des textes pour éveiller les consciences, pour attirer l'attention des uns et des autres sur ce que nous avons vécu. C'est un peu tout cela. Ce n'est pas seulement le volet politique car, l'artiste est aussi un citoyen. Il y aussi le Sida, la salubrité. Il y a un titre par exemple où nous invitons les Ivoiriens à payer leurs impôts parce que, l'Etat a besoin de ressources pour entretenir les infrastructures. Il faut que les gens arrêtent avec tout ce qui est contrefaçon. C'est un album qui parle de tout. Parce que, le rôle premier d'un artiste, est de soutenir les actions d'un pays en critiquant, en dénonçant, mais aussi, en accompagnant dans le bon sens, à travers ses œuvres, les actions de l'Etat.

On vous sait comédien, un album 100% reggae, c'est étonnant…

A.D : La musique n'est pas étrangère à mon actualité. Depuis mon 1^er album qui est sorti en 1998, on a connu un morceau reggae qui a été premier sur tous les hits en Afrique. C'est le développement de cette performance, 15 ans après, que je présente au public. C'est un travail conçu, élaboré avec mon arrangeur Marc William que les Ivoiriens  vont découvrir. On parle d'émergence, nous avons les hommes qu'il faut, le matériel qu'il faut. C'est cette Côte d'Ivoire culturelle que je veux défendre.

Pourquoi avoir choisi le reggae ?

A.D : C'est parce que c'est cette forme de musique qui peut mieux accompagner les textes. Parce qu'Adama Dahico ne chante pas mais il parle. Il est difficile de parler pour toucher les c (...)

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