Bourse Sous-Régionale : Comprendre et gagner avec le marché obligataire

  • Source: Journal de l'Economie
  • Date: lun. 28 avr. 2014
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Les obligations d'etat constituent les premières attractions de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), suivies des obligations régionales et corporate. Le Tresor public ivoirien emet regulièrement des Obligations sur le marché régional.

La BRVM est la bourse électronique unique pour les 8 Etats membres de l'Uemoa (Union Economique Monétaire Ouest Africaine). De ce fait les grandes entreprises de cette région ont de plus en plus recours à cette institution pour prélever les fonds dont ils ont besoin pour le développement de leurs entreprises. La bourse dont le siège est à Abidjan, traite depuis le 16 Septembre 1998, date de sa création, l'ensemble des actions et obligations émises par les structures partenaires. Les entreprises ont deux possibilités pour lever des fonds afin de financer leurs investissements à long terme. Elles peuvent emprunter ces fonds par l'émission d'obligations et/ou émettre des actions.

 

Dis-moi... Actions ou Obligations?

Une action est une part du capital d'une entreprise dite société par actions. L'appellation actions boursières ne désigne effectivement que celles cotées sur une ou plusieurs des places boursières existantes dans le monde. L'achetant devient un membre de l'entreprise dont il supporte aussi bien les pertes que les profils. En revanche, une obligation est une dette. En effet, quand un investisseur achète une obligation, il prête en réalité une somme d'argent à l'émetteur de l'obligation (l'entreprise) et celui-ci contracte une dette. Par conséquent, l'émetteur (ou vendeur de l'obligation) est emprunteur et l'investisseur (ou acheteur de l'obligation) est prêteur. Le prix d'achat de l'obligation correspond à l'argent que l'investisseur prête à l'émetteur. Et, comme dans la plupart des prêts, lorsque l'on achète une obligation, l'emprunteur verse à l'acheteur des intérêts pendant toute la durée du prêt. Ensuite, à l'échéance fixée, l'emprunteur rembourse le prêt. Dans le cas d'une obligation, le prix payé pour l'obligation, autrement dit le prêt, est appelé montant principal, ou valeur nominale de l'obligation. La durée d'un prêt s'appelle son échéance. Les intérêts du prêt payés par l'emprunteur s'appellent le coupon. Les obligations sont aussi connues sous le nom de titres à revenu fixe (ou parfois de titres à intérêt fixe), car la plupart des obligations rapportent un revenu régulier au prêteur, qui correspond au taux d'intérêt du prêt. Le montant des intérêts payés et la fréquence de paiement des intérêts sont précisés dans les termes spécifiques gouvernant l'émission de l'obligation. A la différence des actions où la rentabilité n'est pas garantie, une entreprise qui émet une obligation s'engage à rembourser le principal plus les intérêts. Lesquelles affichent actuellement les meilleures opportunités ?

 

Obligations d'État

Les obligations d'État sont des obligations qui sont émises sur le marché primaire (marché financier en dehors de la bourse) par l'un des huit Trésors Publics des États qui composent la zone UEMOA. Ainsi, la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) organise pour le compte des Trésors Publics de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso, etc, et à l'attention des intervenants autorisés agissant pour leur propre compte ou pour celui de leur clientèle, des appels d'offre pour cession de bons du trésor. Les sommes demandées sont généralement au dessus de 20 milliards FCFA. Le constat est que ces émissions rencontrent un excès d'engouement sur le marché financier sous-régional, au point que la Côte d'Ivoire y a prélevé plus 500 milliards F l'année dernière. Cette année, elle en est déjà à plus 33 adjudications de bons du trésor pour environ 600 milliards F. Les autres pays n'en font pas moins. Aussi, est-il important de souligner que ces fonds ne transitent pas par la Brvm. Ce qui fait dire à Jean-Paul GILLET, Directeur du DC/BR (Dépositaire Central /Banque de Règlement des Etats de l'UMOA) et de la Brvm, qu'il faille plus faire confiance à sa structure et lui confier la collecte de ces fonds. En tout état de cause, pour bénéficier des retombées de ces bons, il faudra absolument opérer sur le marché primaire régi par la Bceao. Ils est important de souligner que sont autorisés à soumissionner directement en temps que premiers acquéreurs, sur le marché primaire des bons du trésor, les banques, les établissements financiers et les organismes financiers régionaux disposant d'un compte courant ordinaire dans les livres de la BCEAO. Les autres investisseurs sont autorisés à soumissionner sur ce marché primaire par l'intermédiaire de banques implantées sur le territoire de l'UMOA. Malgré qu'elles ne soient pas présentes en bourse, les emprunts des Etats restent les obligations les plus cotées. Et l'attraction est de plus en plus grand, vu que l'institution financière qu'est la Bceao reste garante de ces emprunts.

 

Obligations régionales

Les Obligations Régionales sont des obligations qui sont émises par des instituts de coopération sous-régionales. Cette catégorie comporte actuellement plusieurs lignes dans le bulletin de la Brvm. C'està- dire, plusieurs entreprises sous-régionales. Elles sont largement dominées par les émissions de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), institution spécialisée de l'UEMOA, auxquelles il faut ajouter l'émission de la Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et de la BOA. Les titres à revenu fixe de ces entreprises sous régionales bénéficient d'un engouement certains.

 

Obligations Corporate

Les Obligations Corporate sont des obligations qui sont émises par des personnes morales qui relèvent du privé. Cette catégorie comporte actuellement plusieurs lignes représentant les entreprises majors. Parmi elles, il y a la BOA Mali et BOA Niger 6.50% 2009-2014, CELTEL BURKINA 6.35% 2007-2013, ONATEL 6.65% 2005-2011, TOGO TELECOM 6,50% 2007-2014 et la SOTRA. L'emprunt de la Sotra avec un taux d'intérêt de 6.80% a réussi à ramener en 2007 environ 12 milliards F à la société. Cette opération, rappelons-le, était consécutive à l'émission d'un emprunt obligataire par appel à l'épargne public sur le marché primaire, lancé par cette société sur la période du 14 mai au 14 juin 2007. Au terme de l'opération, la Sotra a fait sa première entrée sur le marché (secondaire) de la cotation de la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières). Depuis le lundi 3 décembre 2007, elle reste une valeur sûre. Le port autonome d'Abidjan (PAA) a lancé le jeudi 22 avril dernier sur le marché primaire, son premier emprunt obligataire par appel public à l'épargne, portant sur un montant de 25 milliards F. Cet emprunt est rémunéré à 6,95% brut sur la période 2010-2017, soit sur sept ans. Son entrée prochaine à la bourse est donc attendue avec impatience. Avant le PAA, la première cotation de l'emprunt obligataire par appel public à l'épargne du Port Autonome de Dakar (PAD), dénommée « PAD 7% 2010-2017 », admis au compartiment des obligations de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l'UEMOA, a lieu le mardi 30 novembre 2010. Il est en ce moment même l'une des valeurs les plus recherchées. En effet, avant de s'installer à la bourse, le Port Autonome de Dakar a émis, en mai 2010, sur le Marché Financier de l'UEMOA, un emprunt obligataire par appel public à l'épargne d'un montant de 10 milliards de F, au taux de 7% brut, sur une maturité de 7 ans avec 3 années de différé en capital. D'autres grosses entreprises publiques sont en attente, dont la Petroci. La SONATEL du Sénégal, les valeurs agricoles de la Côte d'Ivoire et ECOBANK, etc, constituent des références qui ont fait leur preuve. Une remarque de taille, la Sonatel (Sénégal) est la vedette de la bourse qui lui a décernée la Palme d'or 2009. Palmolive Côte d'Ivoire (second en 2007) avec 83 milliards (11 milliards seulement en 2007) est un ‘‘cheval'' sur lequel ont peut parier.

 

Obligation Kolas

Le compartiment des obligations Kolas a été mis en place par les autorités du marché afin de permettre aux institutions non membres de la zone UEMOA mais qui souhaiteraient lever des ressources sur le marché en vue du développement de leurs activités. Il ne comporte que 2 lignes représentant l'obligation émise sur le marché financier régional de l'UEMOA par l'Agence Française de Développement (AFD) et celle émise par la Société Financière Internationale (SFI). AFD 5,25% 2008-2016, SFI 4,75% 2006-2011.




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