Gagnoa / Boycott du RGPH : Chaudes empoignades entre chefs de village et agents recenseurs - Des vérités jamais dites - Un cadre du PDCI demande pardon


(Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 25 avr. 2014
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Le foyer polyvalent de Gagnoa s'est mué mercredi dernier en un tribunal, pour avoir abrité la palabre entre chefs de village et agents recenseurs de l'opération du Recensement général de la population et de l'habitat (Rgph).

Pour ce face à face entre les chefs traditionnels, accusés de saboter le recensement dans leurs villages respectifs et les employés de l'Institut national de la statistique (Ins) déployés sur le terrain, des vérités ont été dites. Et ceci en présence du président du Conseil régional, Djédjé Bagnon, par ailleurs chef de village et initiateur de la rencontre. A en croire ce dernier, il voulait lever les obstacles au bon déroulement du recensement dans la région du Goh. Prenant la parole en premier, Yao Daniel, coordonateur de l'Ins qui a ouvert les hostilités, a tiré à boulets rouges sur les garants des valeurs ancestrales. « Sur le terrain, nous avons de véritables problèmes. Il y a un refus au niveau de la population autochtone. Dans des quartiers comme Soleil, Libreville, Zapata, Garahio, nos agents sont victimes de menaces. On lâche des chiens sur les agents pour les intimider. Des propriétaires de maison intimident les locataires. Les oppositions sont devenues radicales. Dans les villages noyaux, on accueille nos agents, mais on refuse de leur donner les informations. », a-t-il témoigné.

Du côté des chefs traditionnels, la réplique ne s'est pas fait attendre. Tour à tour, ils se sont expliqués. « On ne peut pas dire que les chefs de village ne font pas leur travail. Cette situation résulte de la crise post-électorale. Quels sont les moyens que l'Etat met à notre disposition pour contraindre nos administrés qui sont récalcitrants ? Nous avons fait notre travail. », a indiqué l'un d'eux. Et une autre tête couronnée d'ajouter : « les chefs font ce qu'ils peuvent. C'est à l'Etat de chercher à régler les problèmes de la crise. On fait comme s'il n'y avait rien. Des maisons de nos parents sont encore occupées, qu'on libère nos maisons ; ceux qui subvenaient aux besoins des familles sont emprisonnés ou leurs comptes gelés. Comment dire à quelqu'un qui vient de perdre un parent, ''allons on va s'amuser'' ? Nous n'avons pas d'argument devant les personnes récalcitrantes. Sinon, nous ne nous reconnaissons pas dans ces accusations énumérées par les agents recenseurs. », a-t-i (...)

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