Tirs nourris entendus à la MACA : Encore Yacou le Chinois !


(Photo d'archives)
  • Source: Fraternité Matin
  • Date: mar. 22 avr. 2014
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Depuis près de trois ans, un bandit condamné à 20 ans de prison pour
assassinat fait la pluie et le beau temps à la prison civile d'Abidjan.


Le tristement célèbre gangster connu sous le nom de Yacou le Chinois, purgeant une peine de 20 ans de prison, a encore fait parler de lui, samedi dernier, jour de communiqué ou de visite aux pensionnaires de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). A la base de toutes les perturbations et autres tentatives d'évasion récurrentes qui y surviennent, Yacou le Chinois et sa garde rapprochée ont encore créé des troubles en agressant physiquement un des surveillants de la prison. S'en sont alors suivis des tirs de sommation qui ont provoqué une panique générale, ce jour-là, à la cité de la Maca, dans la commune de Yopougon.

Des informations obtenues sur les lieux où nous sommes arrivé bien avant les évènements, font état de ce que c'est bien Yacou le Chinois qui serait à la base des tirs entendus pendant au moins un quart d'heure. Il nous revient que cet homme qui a à sa solde “une véritable armée” de hors-la-loi, tous pensionnaires du bâtiment C (bâtiment des criminels et autres grands bandits) a reçu, ce samedi-là, comme tous les autres jours de communiqué, un groupe de visiteurs extérieurs.

Yacou qui a le privilège de les recevoir dans le bâtiment des greffes décide de s'y rendre avec au moins une trentaine de membres de sa garde. Ces derniers, ajoutés à la dizaine des visiteurs, risquaient fort bien d'encombrer les services du greffe. L'agent pénitentiaire chargé de conduire Yacou et sa délégation le lui aurait signifié, l'invitant à ne se faire escorter que par trois individus. Une remarque qui n'a pas été du goût du tout puissant prisonnier qui aurait alors répliqué par un magistral coup de tête qui aurait envoyé le pauvre agent au sol. Toujours selon nos sources, il aurait balancé aux milliers de pensionnaires dans la cour intérieure de l'établissement des poignées de pièces de monnaie, créant ainsi une bousculade indescriptible.

Pour contenir les détenus surexcités et annihiler toute velléité d'évasion, des gardes ont effectué des tirs de dissuasion pendant un bon moment à l'intérieur de la prison. Toute chose qui a conduit à la fermeture immédiate de la prison et provoqué dehors une débandade générale.

Tenant les repas qu'elles avaient envoyés à leurs parents et connaissances en détention, les femmes, ne sachant où donner de la tête, couraient dans tous les sens à la cité. Pendant ce temps, le régisseur et ses hommes vont user de toutes les stratégies pour non seulement calmer leurs éléments dont le collègue a été agressé, mais surtout ramener le calme une heure plus tard. Mais, par mesure de prudence, les visites de ce jour-là ont été suspendues.

« Qui donc protège Yacou Le Chinois ? », s'est interrogée une femme, agent de la prison. Selon elle, cet homme est à la base de tous les troubles qui surviennent à la Maca et il n'est jamais inquiété. « Si Yacou le Chinois est aussi important au point d'agir à la prison comme bon lui semble, il faut alors le mettre en résidence surveillée et nous épargner tous les troubles ici », propose-t-elle.


LANDRY KOHON

 

Mais qui donc protège cet homme ?

Il y a quelque temps, Yacou le Chinois et sa bande appelée « La Camora » ont reçu d'un visiteur anonyme un colis bizarre. Il s'agissait à vue d'oeil, d'une grosse nounou faite, apparemment de coton. Ce genre d'objet qui ne devrait peser que quelques grammes et qu'un bambin de trois ans devrait pouvoir tenir, semblait curieusement peser lourd.

C'est, pourquoi, un des agents en poste à l'entrée de la Maca avait exigé que la nounou soit éventrée pour voir si elle ne cachait pas quelque chose de délictuel
comme la drogue, par exemple. Demande légitime à laquelle Yacou le Chinois et ses sbires se seraient vaillamment opposés. Mais, par bonheur, ils n'ont pas pu prendre possession de leur colis qui aurait été tout simplement renvoyé à son envoyeur.

A la Maca, tout le monde, y compris les responsables, subit les humeurs de cet homme au visage apparemment angélique. Alors que la détention de téléphone portable est strictement interdite, Yacou et ses hommes en possèdent et en font usage comme bon leur semble. La dernière opération de fouille initiée par les gendarmes à la Maca a échoué et s'est muée en une tentative d'évasion du fait de la bande à Yacou le Chinois qui refusait cette opération.

Les méfaits de ce prisonnier dont la cellule, selon des indiscrétions, ne se ferme pas, sont légion.

Alors question : qui donc protège Yacou le Chinois à la Maca ? Pourquoi sa déportation dans un autre établissement plus sécurisé comme le camp pénal de Bouaké reste quasiment impossible ?

L. KOHON




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