Privatisation des banques ivoiriennes : Le dossier bouclé fin avril

  • Source: Le Patriote
  • Date: mer. 16 avr. 2014
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La privatisation de certaines banques ivoiriennes n'est plus pour longtemps. En effet, à l'occasion d'une récente interview à l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a révélé qu'une quinzaine de sociétés seront cédées dont les banques SIB, BIAO-CI, Versus Bank, BFA. « Nous allons finaliser ce dossier lors du prochain conseil des ministres, fin avril. Si je prends le cas de la SIB, l'actionnaire principal Attijariwafabank a souhaité obtenir 70% du capital. L'État en a 49%. Donc, une partie leur sera cédée et une autre sera mise en bourse afin de permettre aux Ivoiriens d'obtenir des parts », a expliqué Duncan. Précisant que le prochain conseil des ministres va discuter du sort de chacune des banques.

Et au mois de juin, tout le secteur financier (banques, assurances, microfinance) fera l'objet d'une restructuration car ‘‘au centre de l'économie''. Mais le Premier ministre s'est également penché sur d'autres sujets relatifs à l'économie ivoirienne.

Ainsi, il a fait savoir en ce qui concerne les appels d'offres, qu'effectivement 42% des appels d'offres en montant ont été faits de gré à gré. Donnant les raisons, Duncan a relevé que la Côte d'Ivoire sort de crise. «  Voilà un pays qui sort de la crise, qui a besoin d'investissements rapides et lourds. Des pays ont proposé des prêts concessionnels, 25 ans et plus, à des taux d'intérêt de 2 ou 3%. Dites-moi quels pays les refuseraient. Et ce sont des prêts concessionnels approuvés par la Banque mondiale », a souligné le Chef du Gouvernement ivoirien.

Cependant, Duncan a relevé que la réduction du nombre de contrats de gré à gré se fera. « C'est évident, nous allons vers une normalisation. Mais il faut bien comprendre que les appels d'offres de gré à gré ne sont pas un objectif. Notre problème, c'est d'avoir des financements adaptés à nos besoins, des financements longs, pour avoir des infrastructures qui nous permettent de relancer notre économie », a fait savoir le Premier ministre.

Au chapitre de la dette intérieure, Duncan a rappelé que c'est une bonne chose de payer la dette car elle était bloquée depuis des années, puisqu'elle concerne la période 2000-2010. C'est ainsi qu'après avoir été évaluée à 300 milliards de F CFA, l'État a procédé à des audits, qui ont montré qu'environ la moitié de dette était réelle. Le Premier ministre faisant remarquer par ailleurs que la Côte d'Ivoire a une  dizaine d'années de crise, a aussi estimé que l'État n'a pas tous les moyens. « Les paiements inférieurs à 100 millions de F CFA ont été payés dans l'intégralité. Pour les gros montants, nous avons fait une proposition de décote pour les entreprises qui veulent être payées rapidement. Mais ce n'est pas une obligation », a informé Duncan.

Relativement à l'émission d'un emprunt obligataire de 500 millions de dollars (250 milliards FCFA sur le marché international), le chef du Gouvernement ivoirien a expliqué qu'actuellement, l'appel d'offres concernant la banque qui conseillera l'État est en cours de dépouillement. Et le résultat sera donné fin avril début mai.  Pour ce qui concerne l'émission obligataire réalisée en février sur le marché de l'UEMOA, le Premier ministre à souligné que la Côte d'Ivoire qui recherchait 200 milliards FCFA a obtenu 242 milliards FCFA. Au point de le qualifier de ‘‘succès''. 

Jean Eric ADINGRA




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