Cour pénale internationale : Gbagbo et Blé Goudé au centre d'un gros deal - Ce qu'il faut craindre

  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 08 avr. 2014
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Laurent Gbagbo et Blé Goudé pourront-il recouvrer la liberté avant 2015 ? A quand le procès de l'ex-président ivoirien et de son filleul, qui l'a rejoint dans les géôles de la prison de Scheveningen depuis le samedi 22 mars dernier ?

Les regards sont constamment tournés vers la Cour pénale internationale (Cpi) pour savoir le sort qui sera réservé à ces détenus ivoiriens, accusés de crimes graves contre l'humanité à l'issue de la crise post-électorale de 2011 en Côte d'Ivoire. Mais, au rythme où vont les choses, ce n'est certainement pas demain qu'il pourrait y avoir une réponse à ces interrogations. Au cours d'une mission d'information qu'ils ont effectuée à Abidjan en décembre dernier, le porte-parole de la Cpi, Fady El Abdallah et sa collègue chargée de la communication, Caroline Maurel, ont eu du mal, eux-mêmes, à répondre à ces interrogations.

En effet, créée, officiellement le 1er juillet 2002, date à laquelle le traité de Rome est entré en vigueur, pour statuer sur les crimes commis par des personnes accusées de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre, la Cpi passe pour être une juridiction qui abrite un gros business voilé par les procès contre les prévenus qui se retrouvent dans ses griffes. Perçu comme un tribunal impartial, il bénéficie de l'adhésion de plus d'une centaine d'Etats qui ont ratifié le traité de Rome, qui fonde cette juridiction basée au Pays-bas. Elle n'échappe cependant pas aux critiques ces dernières années. Au nombre de celles-ci, l'on tend de plus en plus à présenter la Cpi comme le centre d'un gros deal entre les hommes en toges, au delà des procédures judiciaires normales qui s'y déroulent. Selon un expert des questions de justice internationale et bien au fait de la conduite des affaires à la Cpi, à chaque procès, ce sont des sous énormes que brassent juges, avocats et autres procureurs en charge des dossiers. Tant que dure un procès, ces avocats et magistrats, rondement payés par des contribuables au niveau de la communauté internationale, se frottent tranquillement les mains. « Ils n'ont donc aucun intérêt à voir les procès prendre fin aussi rapidement, parce que plus ça dure, plus ils gagnent de l'argent », a indiqué notre expert qui a souhaité gardé l'anonymat. « Les blancs ont compris cela, c'est pourquoi ils n'envoient pas leurs ressortissants à la Cpi, parce qu'ils savent ce que c'est », ajoute t-il. A voir de près les procédures dans cette juridiction, elles traînent, soutenues par un jeu de requêtes et de rejets de requêtes entre le procureur et la défense des mis en cause, qui a tout l'air d'une belle diversion pour détourner les attentions du grand public sur les intérêts pécuniaires en dessous. Lesquels ne constituent pas moins une source de motivation pour les juges et les avocats, qui font des pieds et des mains pour tomber sur un dossier à la Haye.

 

Des affaires juteuses

Les cas Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé n'échappent pas à cette logique de gain de temps et de l'argent qui pourraient leur couter de longues années de détentions encore aux Pays-Bas. Arrivé à la Cpi depuis le 29 novembre 2011, l'ex-président ivoirien ne sait même plus à quelle période il sera éventuellement jugé. Rien que pour la confirmation des charges, le préalable à un éventuel procès, cela fait bientôt à trois ans que Laurent Gbagbo est détenu dans la prison de Scheveningen comme un condamné. Déclaré indigent par la Cpi, les frais pour son procès sont entièrement pris en compte par la juridiction internationale. Ses avocats, le procureur et les magistrats trainent encore dans les détails, allant d (...)

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