Transfèrement de Blé Goudé à la Haye / Diato Suzanne, la mère de Blé Goudé, pleure et accuse : « Soro Guillaume m'a trahie... » - « Mon fils n'est pas un criminel ! »


(Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: lun. 24 mars 2014
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Le jeudi 20 mars 2014, lors d'un conseil des ministres, l'Etat ivoirien a accédé à la requête de la Cour pénale internationale (Cpi) : celle de livrer le président du Cojep, Charles Blé Goudé, à la justice de la Haye.

Le jeudi 20 mars 2014, lors d'un conseil des ministres, l'Etat ivoirien a accédé à la requête de la Cour pénale internationale ( Cpi) : celle de livrer le président du Cojep, Charles Blé Goudé, à la justice de la Haye. Le lendemain c'est -à-dire le vendredi 21 mars, nous nous sommes rendu à Guibéroua, environ 30 km de Gagnoa, précisément à Kpogrobouo, village natal de Blé Goudé, situé à 4 km à l'Ouest de ladite sous-préfecture, pour recueillir l'impression de ses parents sur cette situation. Partis de Gagnoa à 13 h 20 mn, nous sommes arrivé à Guibéroua à 14h20.

A la gare des taxis-brousse qui conduisent à Kpo, diminutif du nom dudit village, l'espace grouillait de monde. Tous ces passagers qui attendaient leurs véhicules se rendaient à des funérailles dans le village voisin, Takoa. Cependant sur toutes les lèvres, c'était l'information concernant le transfèrement de leur ''fils et frère'' Blé Goudé à la Cpi au Pays-Bas. "Alassane Ouattara est loin de  réconcilier les Ivoiriens. Il est vraiment loin des réalités de ce pays. Car comment comprendre qu'on puisse transférer Blé Goudé à La Cpi alors qu'il avait réclamé un sursis à exécution du mandat d'arrêt ?" pouvait-on entendre de la bouche de certains usagers. Pour d'autres, cet acte peut être salutaire pour Blé Goudé qui pourrait, selon eux, perdre sa vie en Côte d'Ivoire si l'on s'en tient aux clichés publiés récemment par la presse, et qui le montrent dans une très mauvaise posture.

A notre arrivée à 15 h30mn à Kpogrobouo, notre attention, est attirée tout de suite par l'atmosphère de cimetière qui régnait dans ce gros village. Nous sommes accueillis par un calme plat dans ce bourg. L'appatame à l'entrée du village où stationnent les véhicules de transport en commun, entièrement occupé par des adultes qui ce jour-là, ne sont pas allés dans leurs champs. Chacun commentait l'actualité brûlante et ils étaient visiblement très remontés contre le régime ivoirien.

« Le chef indigné »

« Nous sommes ensuite conduit chez le chef central de Kpogrobouo, Chiffy Blé Blaise, qui s'est précipité à nous donner les nouvelles du village. "Le gouvernement ivoirien a décidé de livrer notre fils à la Cour pénale internationale. J'ai reçu cette nouvelle avec la douleur. C'est un choc. Je suis très triste. Vraiment, je suis dépassé, indigné. Vous savez, la Côte d'Ivoire, au lendemain de la crise post-électorale était en train de panser ses plaies. Nous avons amorcé une nouvelle ère avec le processus de réconciliation nationale engagé par le président de la république. Malheureusement, cet acte n'est pas fait « Toutes nos démarches sont finalement restées vaines. Le président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, un autre de nos fils, un fils de Kpogrobouo est venu ici au village. Nous l'avons reçu ici et nous lui avons donné un message pour le président Alassane Ouattara afin qu'il ne livre pas son enfant Blé Goudé à la vindicte populaire.

Soro est le numéro 2 de ce pays. Et par conséquent, sa voix porte. On avait vraiment eu confiance en lui pour la libération de son frère, notre fils (le chef marque un temps, étreint par l'émotion). Tout le village de Kpogrobouo, toute la sous-préfecture de Guibéroua, tout le pays Bété est en pleurs. Nous pleurons, mais nous sommes impuissants ». "Nous avons toujours placé l'espoir en Soro, l'ami intime de Blé. Car, vous voyez, à cause de Blé Goudé, nous avons beaucoup souffert ici. Les gens nous ont attaqués, emportant tout sur leur passage. Nos maisons ont été incendiées. Nous pensons que c'était tout. Malheureusement, le fils pour lequel nous avons subi tout cela, c'est lui qu'on transfère encore. Le président Alassane Ouattara doit comprendre qu'il est le père de la nation. Et à ce titre, il ne doit pas nous abandonner dans la détresse.

Les conseils de la mère au fils

Je continue, en tant que premier responsable de notre communauté villageoise de lui demander pardon (...)

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