Images de Blé Goudé et Dibopieu : Des enquêteurs de la DST aux trousses des auteurs des photos

  • Source: L'Inter
  • Date: mer. 12 mars 2014
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Passé le temps de l'émoi et de la surprise, vient celui des interrogations et des doutes à propos des supposées photos de Charles Blé Goudé et de Jean Yves Dibopieu prises, dit-on, dans leurs cellules à la Direction de la surveillance du Territoire (Dst).

Comment une pareille fuite a-t-elle pu se faire dans l'antre du plus secret des services secrets ivoiriens, sans que qui que ce soit n'ait vu quoi que ce soit venir ? Y a-t-il eu complicité au sein du service du contre-espionnage ivoirien pour qu'une pareille scène ait eu à se produire ? Si oui, à quel(s) niveau(x) se trouvent ces complicités ? Les questions fusent, et certaines restent sans réponse devant l'acuité des charges. Pour y répondre, des enquêteurs de la DST, selon une source proche de cette unité de police, sont déjà aux trousses des auteurs des photos.

La 1ère énigme à clarifier, c'est sur la datation de ces fameuses photos. Ces photos ont été prises quand exactement ? Notre source, parlant sous le couvert de l'anonymat, nous a rassuré sur l'ancienneté de ces photos. «Ce ne sont pas des images récentes. Je peux même vous certifier que ce sont des images mêmes d'une certaine époque. Des images des premiers moments de leur arrivée sur le territoire national», nous a-t-elle fait savoir. Cette thèse est d'ailleurs corroborée par l'une des pontes de l'ex-galaxie patriotique proche de l'ancien président Laurent Gbagbo, qui affirme sans détour que le leader du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (Cojep) ne se trouverait plus à la Dst depuis bien longtemps, mais ailleurs. Si ces photos ne sont pas actuelles et que les concernés ne se trouveraient pas dans leurs cellules de la Dst, la 2è énigme à clarifier est de savoir, à qui profite la publication des images de ces proches de l'ancien régime ?

Deux thèses s'affrontent à ce niveau. La première thèse milite pour les tenants du transfèrement, vaille que vaille, de l'ancien leader de la galaxie patriotique à La Haye, à la Cour pénale internationale (Cpi). En effet, selon certaines sources, la ténacité du régime Ouattara à vouloir garder et juger Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé ici en Côte d'Ivoire, et par la justice ivoirienne rencontre une opposition somme toute farouche qui tient à voir le leader du Cojep être transféré auprès de son ''père'' Laurent Gbagbo à La Haye, en même temps que son épouse Simone Gbagbo. «Du coup en montrant les conditions exécrables de détention dans lesquelles vit Charles Blé Goudé, on incite à le sortir de là et à le transférer vers des conditions plus idoines, pour ne pas dire plus humaines de détention, comme la Cpi pourrait lui en offrir», lâche un spécialiste des affaires pénitentiaires qu'on a interrogé.

La deuxième thèse vise à donner une preuve de vie qui soit un peu contradictoire avec les dires du ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Hamed Bakayoko, qui ne cesse de répéter à qui veut l'entendre que l'ancien ''général de la rue'' était e (...)

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