Probable libération de Gbagbo / Depuis Gagnoa, Mgr Ahouana aux populations : « Nous prenons des dispositions pour qu'il revienne au pays »


Monseigneur Paul Siméon Ahouana, Archevêque de Bouaké, 3ème vice-président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) et coordonnateur chargé de la région de l’Indenié-Djuablin.
  • Source: L'Inter
  • Date: sam. 22 fév. 2014
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Monseigneur Paul Siméon Ahouana, Archevêque de Bouaké, 3ème vice-président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) et coordonnateur chargé de la région de l'Indenié-Djuablin, était à Gagnoa hier vendredi 21 février, dans le cadre d'une cérémonie de purification des terres de cette localité.

Il en a profité pour se prononcer sur la situation de l'ex-président ivoirien incarcéré à La Haye. Après avoir craché ses vérités aux hommes politiques, Mgr Ahouana s'est confié à la presse. Lors des échanges, il a révélé que la CDVR est en train de prendre des dispositions pour le retour du président Gbagbo en Côte d'Ivoire. « Nous prenons des dispositions pour que tous ceux qui sont hors du pays reviennent, même le président Laurent Gbagbo. Nous sommes au sein de la commission pour faire des recommandations.

Dans nos villages, quand il y a des problèmes, on les règle au village. Quand bien même un fils du village a tué quelqu'un, on règle au village », a-t-il souligné. Avant de solliciter le concours des chefs de village et des leaders religieux. « Il n'y a pas seulement que les religieux, il y a aussi les chefs traditionnels qui doivent nous aider. Le problème en Côte d'Ivoire, c'est qu'on veut tout régler par la politique. C'est cela notre malheur. Réglons les choses par la vérité des faits, par l'amour, la charité et la justice », a-t-il exhorté. Le vice-président de la CDVR n'a pas fait de cadeau aux hommes politiques. « Le sang a coulé pourquoi ? Est-ce au nom de la politique ou du pouvoir ? Est-ce qu'au nom de la politique, un être humain peut tuer son semblable ? Parce que nous savons que lorsqu'on parle de politique, c'est pour travailler pour le bien-être de la population. Si tuer son frère, c'est cela la politique, ce n'est pas la peine. Il faut qu'on forme les politiciens. On tue au nom de quoi ? De la politique ? Il faut qu'on réfléchisse à une nouvelle vision de la politique dans notre pays. Le pouvoir, c'est un service.

Quand Dieu te donne un pouvoir, c'est pour servir des frères. Il faut qu'on aille à la réconciliation parce que l'on a besoin d'un environnement propice », a insisté Mgr Ahouana. Parlant de la cérémonie de purification des terres de Gagnoa, il a fait remarquer qu'elle est un symbole. « Si Gagnoa a bouclé la purification du pays, c&rsq (...)

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