Ententrepreneuriat jeune / Bamba Lacina (DG du FNJ) : « Nous pouvons financer un projet au bout de 45 jours » - Près de 10.000 emplois déjà générés


Le DG du FNJ a de grandes ambitions pour la jeunesse ivoirienne.
  • Source: Linfodrome.ci
  • Date: mer. 19 fév. 2014
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Directeur général (DG) du Fonds National de la Jeunesse (FNJ), Bamba Lacina et son département ont pour ambition d'aider à l'insertion socio-professionelle du maximum de jeunes ivoiriens. Dans cet entretien qu'il nous a accordé au siège de sa structure à Cocody, il dresse le bilan des activités du FNJ tout en invitant les jeunes Ivoiriens à s'approprier cet outil

Bamba Lacina, comment définissez-vous le FNJ ?

Le Fonds national de la Jeunesse est un établissement public à caractère commercial. Il a pour mission de faire la promotion socio-économique des jeunes et de favoriser la cohésion sociale à travers toutes les initiatives et activités qui visent à rapprocher les jeunes les uns des autres. Nous faisons cette promotion à travers le travail. Il s'agit pour nous de créer de l'emploi formel pour les jeunes. A travers l'auto-emploi qui est en opposition avec l'emploi salarié offert par les entreprises déjà existantes.

 

Selon les informations disponibles sur votre site internet, il y a un peu plus de 600 projets qui ont été déposés en tout. Quand on sait que le chômage est une réalité chez les jeunes, ce nombre n'est-il pas faible ?

 

Ce n'est pas peu. Le Fonds fait la promotion de l'auto-emploi et de l'entreprenariat. Cela dénote des intérêts et des attentes des Jeunes. Tous n'ont pas cette culture de l'entreprise. Je ne dirais pas que ce chiffre est le reflet de l'engouement des jeunes. Le fonds est de réactivation très récente. Je veux qu'à côté du nombre de projets postés, on regarde aussi le nombre de visites sur notre site internet qui est de près de 70.000 en plus des visites physiques à notre siège, peuvent aller à 80.000. Maintenant, il y a aussi la difficulté que les jeunes ont à concevoir les projets et le mode de soumission qui peut leur poser des problèmes. Nous avons recensé ces difficultés au cours de l'année 2013. Nous leur proposons un accompagnement par nos services techniques mais également avec les directeurs départementaux du ministère en charge de la Jeunesse sur toute l'étendue du territoire. Ces chiffres sont sans doute le reflet du manque d'informations que l'ensemble des jeunes a. Mais, ce sont des choses qui sont en train d'être corrigées pour que la majorité des jeunes de Côte d'Ivoire soient conscients de l'existence du Fonds.

 

Qui peut bénéficier de ces fonds et quel sont les projets que vous financez en priorité ?

Ce fonds est ouvert aux jeunes de toutes conditions que la Loi définie comme telle. C'est-à-dire les personnes âgées de 16 à 35 ans qui ont une idée de projet, qui ont un projet ou qui ont envie de travailler. Parce qu'il y a plusieurs types de projets. Nous avons les projets individuels qui sont laissés à l'initiative du jeune et les projets collectifs qui sont projets « clés en main » que le Fonds national structure et met à la disposition des jeunes. Nous intervenons dans tous les domaines. Nous avons vocation de traduire les rêves des jeunes en réalité. Dès l'instant où ce rêve est susceptible de créer de l'emploi ou de la richesse, quelque soit le domaine d'activité, il est accompagné par le Fonds national de la jeunesse. Cela dit, nous encourageons fortement le secteur agro-pastoral. Car, c'est un secteur qui n'est pas beaucoup exploité et qui offre beaucoup de potentialités en termes de rentabilité et de création d'emplois. La Côte d'Ivoire en a aujourd'hui besoin. Le pays est très dépendant de l'extérieur en matière de riz et de protéines animales alors que notre environnement nous offre des possibilités énormes d'exploitation de ce secteur. Nous encourageons les jeunes à aller vers ces secteurs dans lesquels nous comptons, pour 2014, densifier la mise en place des projets structurants clé en main en relation avec les collectivités.

 

Qu'est ce qui peut alors conduire au rejet d'un dossier ? Les millions de Jeunes Ivoiriens ne peuvent sans doute pas être tous financés ?

 

Pas du tout. Ce sont des entreprises et la constitution d'une entreprise repose sur des conditionnalités. D'abord la viabilité du projet, sa rentabilité, le respect de certaines conditions administratives. Il s'agit de cela. Quand un jeune a un projet, nous faisons l'étude de faisabilité, le plan de rentabilité pour voir la capacité de ce projet à générer des bénéfices, à rembourser le prêt accordé au jeunes. Ce sont des critères normaux pour toute activité commerciale. Il n'y a pas d'autres motifs. Nous ajournons pour correction mais nous ne rejetons pas !

 

Vous avez déjà financé certains projets. Peut-on avoir le montant qui a été dégagé pour cela ?

 

Pour 2013, nous avons financé 51 projets pour 1 milliard de Francs. Dont 46 projets individuels et 5 projets collectifs qui ont généré autour de 5000 emplois. 1171 emplois directs et un peu plus de 3000 emplois induits. Le fonds a été réactivé en octobre 2012. Nous avons commencé nos activités en janvier et nos opérations de financement, en avril avec la mise en place de tous les organes. Le résultat de 5000 emplois est le résultat de six mois d'activité effective du fonds. Le mois de janvier a vu les premiers remboursements être effectués.

 

Vous parlez beaucoup des projets de clé en main, de quoi s (...)

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