CULTURE DU KOLATIER : Le stimulant qui rapporte 4 millions à l'hectare


La cola est très bien rémunérée sur les marchés locaux et étrangers.
  • Source: Journal de l'economie
  • Date: jeu. 06 fév. 2014
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Première culture d'exportation en Côte d'Ivoire, la cola demeure une spéculation essentielle malgré l'hégémonie du café/cacao. La bonne rémunération du planteur est l'un de ses avantages. En voici l'itinéraire technique ses débouchés commerciaux.

La première étape dans la production de la kola est la mise en place d'une pépinière. Pour cela, il faut disposer de noix de cola. Une nouvelle variété dénommée, Nitida, actuellement disponible sur le marché, est vivement conseillée par les spécialistes. Après l'acquisition de noix, faire la mise en sachets de terres meubles, drainant bien. Ensuite enfouir les noix de kola et arroser légèrement. Disposer les sachets sous un hangar (ombirière) servant d'ombre. Au bout de 15 jours la germination commence. Pendant la période de pépinière, veiller régulièrement sur les plants afin d'éviter qu'ils prennent trop d'humidité car le kolatier n'aime pas être sous les eaux. La durée de la pépinière est de six mois au total. Certains techniciens agricoles, proposent la réalisation de pépinières pour des particuliers. Cela peut coûter au moins 90 000 F CFA. Pour une ombrière il faut en moyenne 50 000 F

 

Piquetage et planting
La période idéale de plantation du kolatier se situe en début de saison des pluies c'està- dire autour du mois d'Avril. Vers la fin du planting, on procède à la préparation du sol. Cela consiste à faire, selon les besoins, l'abattage des arbres, le défrichement, le brulage et le ramollissement du sol. Dans le cas d'une jachère, on ne fait que le nettoyage du terrain. Le kolatier tolérant très peu l'humidité, le planteur doit éviter les sols argileux et/ou hydromorphes. Le planting se fait selon un plan de piquetage respectant les dimensions de 8 sur 8 m. on aboutit ainsi à 156 pieds de kolatiers distants de 8 m les uns des autres. Avant le planting, il y a l'étape de la trouaison. Les profondeurs à respecter vont de 10 à 30 cm selon que le jeune plant sortant de la pépinière est grand ou pas. Il peut avoir entre 90 et 150 cm. Après la trouaison, on passe enfin au planting. Les jeunes plants ayant besoin d'ombrage, il est important mais pas obligatoire de planter d'autres cultures entre les lignes. Cela peut être le bananier ou l'igname mais il faut surtout éviter le manioc dont les tiges peuvent gêner les jeunes kolatiers. Par ailleurs, éviter d'épandre de l'engrais chimique sur les plants car ceux-ci ne les tolèrent pas. Utiliser plutôt de l'engrais organique à raison de 2 sacs et demi de 25 kg (Vita plus granulé). L'application de l'engrais peut se faire au moment du planting, mais il est recommandé d'attendre l'enracinement des jeunes plants. Une deuxième application peut avoir lieu au cours de l'année à un moment où la sécheresse se fait sentir. Le piquetage coûte 25 000 F/ha, la trouaison, 50 F le trou et le planting, 250 f par plant. L'abatage des arbres, le défrichement et le ramollissement du sol coûtent respectivement 20 000 f, 25 000 F et 30 000 f à l'hectare.

 

Entretien de la plantation

La seule activité de suivi de plantation consiste à faire l'ouverture des layons quatre fois dans l'année (chaque trois mois à partir du planting). Cela consiste à faire un désherbage entre les lignes (13 lignes sur 12). Cependant, il faut savoir que le kolatier aime la compagnie d'autres plantes. Au plan phytosanitaire, les ennemis du colatier, lorsqu'il est encore jeune, sont les criquets, les escargots ou les rongeurs. Utiliser alors le décis à raison de deux boites à l'ha (1200 l'unité). Par ailleurs, les termitières s'attaquent aux plantations. Dans ce cas, il faut simplement les casser. Une technique permet d'atteindre la reine-mère et de la tuer. Une fois cela fait, les termites se dispersent. Le deuxième traitement phytosanitaire intervient au moment de la floraison, quatre ans après le planting. Cette fois-ci, il s'agit de s'attaquer aux fourmis rouges.

 

Récolte et commercialisation
Le kolatier commence à produire à partir de quatre ans. La récolte peut se faire 3 à 4 fois dans l'année et à vie. Les mois d'octobre, de novembre et de décembre, sont les mois de production abondante. Lorsque les colas sont mûres, les cabosses tombent d'ellesmêmes. Le planteur ne fait que les ramasser. Les cabosses qui restent accrochées peuvent être arrachées. Le signe de la maturation est la présence de cassures. Après le ramassage, on procède à l'écabossage, après quoi on enlève l'enveloppe sur les noix pour passer au séchage et à l'emballage dans des sacs ou des paniers de 50 kg. Pour une bonne conservation de la noix de cola, il faut les couvrir d'un plastique noir avant de les mettre dans le sac ou de feuilles d'attiéké avant de les mettre dans le panier. La conservation de la noix peut se faire pendant une année dans ces conditions. Le rendement moyen d'un hectare de kolatier est de 5 tonnes. Mais il peut atteindre 10 tonnes avec de meilleures conditions de production. Bord champ, le kg de cola se vend à 400 F, minimum et peut augmenter jusqu'à 800, voire 1000 F. avec 5 tonnes produits et 400 f le kg comme prix bord champ, le planteur s'en sort avec 2 000 000 F CFA. Au marché de gros, cela donne 4 000 000 f. Avec 10 tonnes, ces recettes doublent. Il existe deux marchés de gros en Côte d'Ivoire à savoir Bouaké et Anyama. Les prix y varient entre 800 et 1200 F. Au détail, une noix de cola au marché coûte 25 F. Le kg de cola comporte environ 100 noix, ce qui fait 2500 f le kg.




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