Tribunal militaire : Les officiers Boblaé, Négblé, Robé, Monnet... libérés hier - Le Procureur militaire décharge les prévenus


Le commissaire Gogo Robé Joachim, comme 10 autres officiers, a retrouvé totalement la liberté hier.
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 04 fév. 2014
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Le juge Diallo Mamadou a ordonné hier lundi 3 février, la mise en liberté « immédiate » des 11 policiers qui étaient poursuivis par le tribunal militaire d'Abidjan.

En effet, à l'issue de la deuxième audience comptant pour ce procès qui s'est tenu en deux audiences, le tribunal militaire délocalisé au tribunal d'Abidjan-Plateau, est arrivé à la conclusion que l'infraction ''violation de consigne'' qui était reprochée aux prévenus n'était pas constituée. Ainsi, le contrôleur général de police Boblaé Bossébo Jean-François, les commissaires principaux Gnépa Philippe, Yoro Claude, Négblé César, Tiagnéré Jean-Louis, Robé Gogo Joachim, Monnet Dénis, les capitaines-majors de police Guédé Zagahi, Kobli Dénis et le Sergent Déhi Tié Hypollite, qui comparaissaient devant le tribunal militaire, ont été purement et simplement remis en liberté. La violation de consigne, pour le parquet militaire, avait trait à un message lancé par le président Alassane Ouattara depuis son quartier général de campagne au Golf Hôtel en décembre 2010, appelant les FDS à rallier son camp. L'ex-préfet de police de Yamoussoukro, le commissaire principal Gnékpa Kola, a fait remarquer à la Cour qu'il ne recevait pas directement des ordres du président de la République, mais bien de sa hiérarchie directe.

A l'entendre, la situation était trouble et le colonel-major Konan Boniface, commandant des Fusiliers marins commando (FUMACO) au moment des faits, lui avait demandé de regagner Abidjan. « Le directeur général s'est rallié, donc nous nous sommes ralliés, puisqu'il est notre patron », a-t-il déclaré à la barre. Comme lui, tous les prévenus ont signifié à la Cour qu'ils avaient déjà repris le travail après l'arrestation de Laurent Gbagbo, le lundi 11 avril 2011, à l'exception du commissaire principal Monnet Denis et des capitaines-majors Guédé Zagahi, Kobli Denis et le sergent Déhi Tié Hyppolite qui ont été arrêtés à la résidence officielle du président de la République, le 11 avril 2011, en même temps que Laurent Gbagbo.

Selon le commissaire Monnet Denis, l'ancien commandant en second du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR), il avait reçu l'ordre du colonel-major Ehouman Brouha Nathanaël, l'ex-patron du GSPR assassiné pendant la crise post-électorale, d'assurer la sécurité du président Gbagbo. L'un des témoins clés dans cette affaire, le commissaire Samy Bi Irié, l'ancien directeur général adjoint de la police nationale sous l'ex-régime, a confirmé la version des prévenus, notant par exemple que le commissaire Robé Gogo Joachim, l'ancien numéro 2 du CeCOS, alors qu'il était caché avec le directeur général de la police, Brédou M'bia et son adjoint Samy Bi pour protéger leurs vies, a participé à la rédaction d'une « motion de ralliement ».

Au vu de toutes ces déclarations et surtout après le témoignage du principal témoin, le substitut du procureur militaire, le capitaine Dosso Losséni, a requis la mise en liberté sans condition pour tous les prévenus. « Ils n'ont pas enfreint la loi. Ils ont reçu l'ordre de l'autorité légitime. Selon l'article 103 du code de procédure militaire, il n'y a pas d'infraction quand l'agent exécute l'ordre de l'autorité légitime. Il faut avoir l'honn&eci (...)

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