3 ans après la crise post-électorale : Ce que les parents de Gbagbo demandent à Ouattara - Des consignes fermes laissées aux populations


Photo d'archives.
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 04 fév. 2014
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Mama, village de la sous-préfecture de Ouragahio, distant de celle-ci de 07 km, ressent encore l'absence de l'un de ses illustres fils, en l'occurrence Laurent Gbagbo.

À dire vrai, la population ne s'est pas encore remise du choc de la crise post- électorale, c'est-à-dire de la chute brutale de l'ex-chef de l'Etat. Lors de notre passage dans ce village les 1er et 2 février, les souvenirs douloureux que rappelle cet épisode de la vie de la nation ivoirienne, étaient encore vivaces dans les esprits. La réconciliation nationale, tant chantée par les tenants du pouvoir, n'y est pas perceptible. C'est qu'à Mama, il n'y a jamais eu de conflit déclaré entre autochtones et allogènes, comme ce fut le cas dans d'autres localités, pour que cette réconciliation se fasse. Un seul fait est cependant souhaité, c'est le retour de Laurent Gbagbo, et la population y croit dur comme fer. « Nous avons espoir que Gbagbo va revenir.

Nous prions pour que le Seigneur touche le cœur de Ouattara. Nous n'avons jamais reçu une visite du pouvoir, hormis la visite de Guillaume Soro. Laurent Akoun, Koua Justin, après qu'ils soient passés par ici, ont été arrêtés. Nous sommes dans la peur. La visite du président Affi nous a donné assez d'espoir. Nous ne sommes pas divisés ici, il n'y a jamais eu de conflits entre autochtones et allogènes. Celui qui ne connaît pas l'homme peut perdre espoir. Si Ouattara veut, il peut le laisser venir chez lui ici au village, Gbagbo ne lui fera rien. Il peut se tranquilliser », nous a confié un habitant du village, proche de la famille Gbagbo. Qui ajoute aussitôt : « Ce que nous demandons à Ouattara, c'est que quand on accède au pouvoir, on doit mettre de l'apaisement, le pardon dans ses actes. Nous sommes oubliés, marginalisés. Même s'il détient notre fils, on ne devient pas comme Mandela sans passer par le pardon ».

Au niveau du village, c'est la loi de l'omerta qui est recommandée. Nous avons appris en effet que des instructions fermes ont été données pour ne pas dévoiler des informations concernant le village. « On ne parle plus comme ça ici, pas d'interview sans l'avis du chef de village », nous a appris notre interlocuteur, insistant sur son souhait de rester dans l'anonymat. Malheureusement, le garant des valeurs ancestrales était absent à notre passage.

Notons-le, Mama a perdu de sa splendeur. Les investisseurs privés, qui s'y étaient installés pour la construction de quelques édifices, ont baissé pavillon. Il s'agit, entre autres, de la construction du stade, de l'église catholique abandonnés dans la broussaille. Tout comme la voie principale qui, par le passé, donnait fière allure à la cité. La résidence de l'ex-chef de l'Etat n'est pas épargnée par le diktat des herbes sauvages. Il nous a été rapporté que des je (...)

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