On ne peut pas dire que le fils de l'ex-chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a caressé le régime Ouattara dans le sens du poil. L'ex-détenu de la prison de Bouna a trouvé que la libération de son père apaisera les cœurs en Côte d'Ivoire. « La libération de Laurent Gbagbo n'est pas une simple question politicienne portée par le Fpi. Il s'agit d'une question d'intérêt national. Car, seule la libération du président Laurent Gbagbo apaisera le cœur des Ivoiriens. Seule la libération du président Laurent Gbagbo, de Simone Gbagbo amènera la gauche ivoirienne, toute la gauche ivoirienne, à préciser sa position quant aux futures échéances électorales. Car, seule la présence de Laurent Gbagbo nous sauvera d'un chaos...La Côte d'Ivoire a besoin d'élections libres, ouvertes et transparentes. La libération de Laurent Gbagbo est une conditionnalité »à ces élections, a affirmé Michel Gbagbo, lançant un appel à la mobilisation, à l'union de tous les groupes et mouvements pro-Gbagbo autour d'Affi N'Guessan. « Si Blé Goudé est libéré, et il sera libéré, le combat ne sera pas terminé. Nous avons un adversaire commun à terrasser...  Je partage l'affliction de tous ceux qui souffrent en Côte d'Ivoire de cette dictature. Nous devons rester unis en prières et en actions. Jamais, nous n'avons été tristes dans ce pays. Jamais, nous n'avons été plus meurtris. Jamais, nous n'avons connu autant d'angoisses », a-t-il déclaré en présence d'une foule nombreuse. « Notre pays est défiguré. Notre pays est déchiré. Notre pays est occupé. Notre pays est divisé. Et, nous payons un lourd tribut en terme de disparus, en terme d'exilés, en terme de prisonniers », a soutenu l'enseignant en psychologie. « Est-ce que nous devons rester les bras croisés ? », a-t-il demandé à la foule qui a répondu « non ». « Jamais plus de 50 ans, le pays n'a été dans une situation dramatique, tragique...A l'heure où j'ai la responsabilité de vous adresser la parole, mon cœur saigne...L'injustice que l'on nous a imposée sème la haine parmi nous. Elle engendre la frustration. Aucun pays ne peut durablement prospérer dans l'injustice. Nous avons à choisir entre l'injustice et la Côte d'Ivoire », a craché l'ancien Directeur de la Formation, de la communication et de la sensibilisation au Comité national de pilotage du redéploiement de l'administration (Cnpra), ajoutant :  « demeurons, malgré tout, un peuple généreux ». « Dans l'échec d'aujourd'hui, selon lui, nous avons tous notre part de responsabilité. Les uns, par leur volonté et les autres par leur faiblesse ». « Si l'injustice nous tue, nous devons tuer l'injustice...Le président Laurent Gbagbo disait « asseyons-nous et discutons » . Il est nécessaire que nous allions à la paix et à la réconciliation...Il faut que toutes les garanties soient données au Fpi afin de lui permettre de rejoindre pleinement la République », a indiqué M. Gbagbo. « Comment pouvons-nous faire la réconciliation, comment pouvons-nous faire la paix, alors que les leaders que le peuple s'est choisis, sont en prison. Chaque génération a son leader et le nôtre, c'est Charles Blé Goudé. Comment pouvons-nous discuter pendant que Laurent Gbagbo est en prison, pendant que Simone Gbagbo est en prison, pendant que Blé Goudé est en prison... », a encore demandé l'intervenant. Pour lui, c'est toute la Côte d'Ivoire qui est en prison.

L'invité spécial du Cojep a affirmé que la Côte d'Ivoire a besoin de Charles Blé Goudé, de tous les anonymes, de tous les militaires, « de toutes les personnes enfermées dans les prisons officielles et officieuses dirigées pas des pseudo commandants et des pseudo Lieutenants-colonels ». Il a souhaité que le Cojep dans ses actes, se détermine, se positionne clairement. « Notre adversité commune commande que nous marchions, tous, main dans la main », a-t-il souligné.

Bly Roselin, le président par intérim du Cojep a rappelé le parcours syndical et politique de Charles Blé Goudé. Il a plaidé pour la libération de son leader, de Laurent Gbagbo, de Simone Gbagbo et de tous les autres détenus. Selon lui, Charles Blé Goudé a une contribution à jouer dans le processus de réconciliation nationale. M. Bly a affirmé qu'il soutient la proposition des Etats généraux de la République du Fpi. Au président de ce parti, il a dit : « camarade Pascal Affi N'Guessan, ordonne et nous te suivrons ! ».

Me Hervé Gouamené, au nom du collectif des avocats de Blé Goudé, a démontré la « détention arbitraire » de son client. Dr Saraka Patrice, le médecin du leader du Cojep, a lu un message de soutien du président du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd), Bernard B. Dadié.

Abou Cissé s'est dit convaincu, à la grande joie de la foule, que « Gbagbo sera parmi nous avant la fin de cette année ».

Au nom du collectif des femmes des détenus de la crise post-électorale, Douaty Désirée a rappelé que ce sont 806 personnes qui sont dans les prisons. Son intervention a été précédée de celle de Gbizié Antoinette, présidente des femmes du Cojep et Présidente du comité d'organisation (Pco). Touré Mamadou, le Conseiller technique du président de la République chargé de la jeunesse, des sports et loisirs, était là avant le début des discours. Le maître de cérémonie a annoncé qu'il se retirait pour un voyage à l'extérieur. Et en sortant, il a été acclamé par certains et hué par d'autres.

SYLLA Arouna 

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Affi N'Guessan : « Soyez prêts à vous lever... »

Il était présent en sa qualité de parrain de la commémoration de l'an 1 de la détention de Charles Blé Goudé. C'est don (...)

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