Un immeuble de type R+4 s'est écroulé hier, dans la commune de Yopougon, précisément au quartier Maroc, non loin de la résidence Kimi. Cet immeuble qui abritait huit familles, un maquis et un cyber café qui se trouvait au rez-de-chaussée, s'est affaissé hier, aux environs de 13 heures, faisant plusieurs blessés et de nombreux disparus.

Les sapeurs pompiers arrivés aux alentours de 14 heures, avec à leur tête le colonel Issa Kouakou, ont pu secourir certaines personnes coincées sous les décombres. Selon Issa Kouakou, quatre blessés ont pu être évacués au Centre hospitalier universitaire de Yopougon. Il a informé qu'après avoir fait le point de la situation, une personne manque à l'appel et assuré que son équipe est à pied d'oeuvre pour la sortir des ruines. Une affirmation battue en brèche par les riverains, qui affirment que plusieurs personnes sont portées disparues. Koffi Koffi Jean, un habitant de l'immeuble effondré, soutient que lorsqu'il quittait son appartement aux environs de 12 heures, il y avait de nombreux locataires à l'intérieur du bâtiment.

En effet, depuis deux ans, l'immeuble vacillait et le Bnetd (Bureau national d'études techniques et de développement) aurait même mis en garde le propriétaire de cette bâtisse sur les dangers de cet édifice. Des locataires ayant pris la menace au sérieux ont immédiatement déménagé tandis que d'autres s'apprêtaient à le faire les jours à venir. Un locataire rescapé explique qu'en début de matinée, peu avant le drame, sont venus, de la part du propriétaire de l'immeuble répondant au nom de Sanogo, des maçons, en vue de renforcer les piliers de l'immeuble. Les trous creusés autour des piliers ont alors précipité l'effondrement.

Arrivé sur les lieux du drame, la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, Anne Désirée Oulotto, a estimé que le propriétaire de l'immeuble doit être poursuivi pour "négligence et bêtise humaine". Le maire de la commune de Yopougon, Gilbert Kafana Koné a pour sa part, déploré cette tragédie et interpellé le ministère de la Construction afin que les immeubles soient construits selon les règles de l'art. Il s'est aussi engagé à soutenir les familles en détresse, une fois le bilan définitif établi.

Quant au propriétaire de l'immeuble, il était injoignable au moment où nous mettions sous presse. Des grues sont arrivées sur les lieux, aux environs de 19 heures pour procéder à l'enlèvement des débris. A la suite desquels, l'on connaîtra le bilan définitif. 

Soumba. O